Oiseaux de la garrigue de Saze
Compte rendu rédigé par Elisabeth Védère. – 15 participants.
Lieu : la garrigue
Heure : 8h30
Thème : les oiseaux et la botanique amusante
Objectifs : chercher – trouver – montrer – expliquer
Enjeux : réussir la sortie.
Ces informations vont se détruire dans les 10 secondes et si vous étiez découverts, nous nierions vous connaître.
Bonne chance et fin du message. Signé G.N.
Voila donc notre nouvelle mission.
Une petite fumée bleuâtre et pschitt plus rien !
Départ de la base à l’heure prévue avec le groupe qu’on nous a confié, et arrivée sur un emplacement transformé en parking à l’écart des lieux fréquentés.
D’abord un Pipit rousseline et une vision fugitive d’une Pie-grièche à tête rousse avant de diriger notre troupe vers un petit chemin creux discret, très bucolique et à l’abri des regards. Roger a été désigné pour assurer l’information botanique non sans avoir préparé ses interventions.
Plusieurs pieds de Phlomis lychnite ou « Herbe aux mèches » dont les tiges droites servaient à la fabrication des bougies (la mèche). C’est une mise en bouche pour de nombreuses anecdotes amusantes, curieuses ou surprenantes selon les plantes.
La Clématite vigne blanche, liane aux belles fleurs blanches est appelée « herbe aux gueux », les mendiants d’antan en frottaient leurs écrouelles pour les faire suinter afin d’apitoyer les passants.
L’Alouette lulu se fait entendre au moment où l’on apprend qu’autrefois le bois très dur du Buis servait à faire les ancêtres cloutées des boules de pétanque. Et là c’est la Fauvette pitchou qui se manifeste bien cachée dans les buissons bas.
Saviez vous que pour mieux résister à la chaleur, l’Aphyllante de Montpellier ne possède pas de feuilles et que celles de l’arbre de Judée évoquent par leur forme les pièces qui servirent à payer Judas de sa trahison (les Besants, monnaie en or de l’empire Byzantin) ?
Les bergers détournent leurs troupeaux dès qu’ils repèrent à l’odeur nauséabonde et puissante la Rue fétide car elle posséderait, si elle est consommée, des vertus abortives capables de faire échouer la gestation des brebis.
On fabriquait jadis de délicieuses liqueurs avec les baies mûres en grappes noires (pourtant toxiques) de la Salsepareille d’Europe, et le dessinateur PEYO en fit ensuite la boisson préférée des Schtroumpfs !
Notre botaniste en herbe (comme il se doit), nous a raconté ses « historiettes » tout au long de la première partie de la promenade pour pallier au manque d’oiseaux. Soudain Michèle le vise, le cadre et le photographie à plusieurs reprises. C’est curieux comme attitude, dois-je m’inquiéter ? Il est vrai qu’avec sa barbe et son gilet multi poches façon safari, il a l’air d’un baroudeur. En réalité, c’est un beau papillon, un Silène qu’elle a repéré sur son bob !
Le ciel est lumineux, le soleil commence à chauffer et la petite brise est la bienvenue. Une matinée idéale. Il est 10h30.
Nous quittons notre sentier dans la garrigue pour entreprendre le grand tour d’une plaine ouverte délimitée par de nombreuses collines .Aussitôt un premier rapace, et s’il vous plaît Monsieur Busard cendré, hôte nicheur de ce lieu. On verra également Madame et à plusieurs reprises ils évolueront dans nos jumelles. Deux Buses variables qui passent par là se font chasser du quartier. Merci pour la comparaison des silhouettes.
Nous constatons qu’ici aussi les oiseaux sont rares. La saison est bien avancée et il fait chaud. Enfin nous verrons 23 espèces, c’est mieux que moins.
Descendre dans la plaine c’est bien, mais les pique-niques sont restés dans les voitures et il faut remonter si l’on veut manger, alors courage ! Si l’on dit que tout effort mérite salaire, alors nous voilà récompensés par le passage assez bas de deux Circaète Jean-le-Blanc, lents et majestueux. En guise d’apéritif, c’est formidable.
Un petit sentier ombragé nous accueille pour le repas au cours duquel nous fêtons l’anniversaire de Marie-Claire qui offre une bouteille de Clairette de Dié très fraîche. Quel plaisir !
Il est 14h30 , Roger nous parle d’une grotte qu’il connaît à proximité. Il est persuadé que, tôt ou tard, une riche héritière y sera détenue par des malfrats en quête d’une rançon, et il pense que la délivrance de la belle captive lui permettra de toucher une récompense énorme.
Aussitôt, Pierre, Jean-Louis et David se sentent une âme de preux chevaliers et tous partent à l’aventure. Je suis les quatre futurs héros et nous trouvons effectivement une belle petite grotte naturelle, sombre, fraîche, mais vide (pas même une chauve-souris !)
La sortie s’achève là. Au revoir et à la prochaine.
Roger et moi, accompagnés de David (qui a connu l’association en visitant le site Internet) retournons au village, en prenant le chemin des écoliers au lieu de la route directe. Quelle bonne idée ! On revoit les Busards et un Faucon crécerelle. Mais surtout on trouve sur la route …………… une Magicienne dentelée (Saga Pedo) de fort beau gabarit, au moins 11 cm sans les antennes. Superbe point final.
Notre mission est réussie : « Bons baisers de Saze ».
Oiseaux contactés :
Alouette lulu (ND entendue)
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Hirondelle rustique (ND)
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Plantes reconnues :
Nous donnons les noms en français (comme pour les oiseaux) et nous nous excusons auprès des Botanistes pour cette entorse à la règle habituelle.
Ailanthe
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Genêt d’Espagne
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Insectes et papillons rencontrés :Ephippigère des vignes (femelle)
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