Sortie ornithologique à Aureille dans les Alpilles

Les Provençaux, c’est bien connu, ont le sens de la « galèjade ».

Avoir baptisé cette colline calcaire qui s’étire sur une trentaine de Km d’est en ouest, les « petites Alpes » donne la mesure de leur imagination débordante.

Pourtant ce massif des Alpilles qui ne dépasse pas les 500m au sommet des Opies, exerce un magnétisme considérable sur tous les amoureux de nature.

Tous les matins, en ouvrant ma fenêtre sa silhouette de gros chat endormi me barre l’horizon.

Pourtant cette « montagnette » paraît bien plus imposante qu’elle ne l’est réellement.

Cette illusion d’optique est due sans doute au fait que la plaine sur laquelle elle repose dépasse à peine le niveau de la mer et que la blancheur aveuglante de ses arêtes calcaires évoque vaguement quelques massifs enneigés.

Finalement, ils avaient raison nos aïeux de baptiser ainsi cet îlot minéral qu’ils ont façonné depuis des siècles.

Le pastoralisme a disparu, de riches propriétés clôturées sont sorties de terre.

Il reste néanmoins l’arbre roi de notre Provence, l’olivier, qui reprend peu à peu sa place après de noires périodes de gels et de feux destructeurs.

Quelques villages aux noms qui chantent, comme Saint Rémy, Maussane ou Fontvielle ont trouvé refuge aux creux de cette citadelle antique.

C’est depuis l’un de ces villages, Aureille, que nous avons démarré notre balade champêtre qui devait nous conduire jusqu’au sommet des Opies.

Je pensais que le pari était osé mais, bon, les 16 participants avaient l’air motivé.

On ne saura jamais si nous aurions pu y arriver, le maître du temps en ayant décidé autrement.

Après quelques foulées, à un rythme de sénateur, sur une draille bordée de fleurs, l’orage s’est mis à gronder du côté d’Arles, le ciel s’est obscurci et la température est descendue à 9° (pas mal pour un 30 avril à midi !).

Cela n’a pas empêché la joyeuse troupe de festoyer autour d’un super casse-croûte bien arrosé (dans tous les sens du terme).

Ah oui ! Nous avons eu le temps (tout de même) d’observer la Pie-grièche méridionale, la Pie-grièche à tête rousse et l’Alouette lulu… mais cela reste anecdotique.

Heureusement il y a toujours un plan B et l’après-midi s’est terminée à la maison devant un diaporama sur les oiseaux des Baléares, d’où nous venions de rentrer la veille au soir !

A bientôt…

H.B.

pie grièche méridionale Pie-grièche à tête rousse 2016%2005%2003%20aureille%20059[2] 2016%2005%2003%20aureille%20084[2] 2016%2005%2003%20aureille%20056[2] 2016%2005%2003%20aureille%20047[2]

Espèces notées par Danielle :

Papillons
Acontia lucida
Zygaena rhadamanthus, chenille
Autre chenille Lycaenidae
Lysandra bellargus
Pseudophilotes baton
Melanargia occitanica
Dysauxes punctata

Oiseaux
Lanius senator Linnaeus,mâle et femelle

Botanique
Ophrys lutea
Orobanche bleue
Limodorum abortivum

Coléoptères
Oedemera flavipes
Coccinella septempunctata
Exosoma lusitanicum
Blaps gigas
Omophlus lepturoïdes

Hymenoptères
Pas mal d’Andrena pas identifiées

Araignées
Synema globosum
Thomisus onustus ; prédation d’Apis mellifera pour les 3 araignées

Punaises
Carpocoris mediterraneus

Galles sur chêne kermes