Malgré une météo plus qu’incertaine, 8 personnes sont au rendez-vous sous un »crachin breton » pour découvrir la grotte des 3 Ours à Seynes. Nous décidons d’aller déjeuner dans la chapelle-refuge du mont Bouquet. Go, 10mn.de voiture et nous voilà en plein brouillard, où nous devons rouler au pas pour atteindre le sommet.
Ça c’est le bouquet! De là haut, le spectacle est rare; nous sommes devant un immense lac de nuages de coton bleuté.
Nous mangeons à l’abri et le rosé aidant, le moral est au beau fixe. Après un café revigorant, nous passons au plan B. Nous chercherons la grotte des camisards et la baume de Payan, sitôt le soleil revenu. Allons-y, les cavernes sont sous le col du Bourricot. Toujours la bruine et le brouillard, visibilité à 20 m.
Nous longeons la D607, descente à 10%, en passant devant la ruche sauvage et quelques saponaires de Montpellier fleuries, nous scrutons les abords à la recherche d’un chemin. Peine perdue, il faut remonter et la pente semble être passée à 15% en montée. En amont du col, pas plus d’accès. Une falaise de 30 m. nous sépare des grottes.
Comment des camisards ont-ils fait pour se cacher là ? Il faudra revenir par beau temps et trouver le cheminement. La pluie se fait plus pressante, dépités, nous décidons de jeter l’éponge. Le groupe se sépare. Il n’est pas tard et sur le chemin du retour vers Uzès, nous passons près de l’aven de Roset. Alors allons y. Quelques kilomètres en voiture, on prend le DFCI U57 et nous sommes devant le chemin de l’aven. Le temps est engageant et 30 mn.de balade en haute garrigue, nous motive. Nous avançons dans les filaires, les pistachiers et les garrics. Les Iris lutescens et les phlomis sortent de terre. De ci de là, les sangliers ont ouverts les buissons et nous laissent leurs traces, grosses et petites dans la boue de terre rouge. Encore deux virages a droite et nous nous engageons sur le petit sentier marqué: aven de Roset.
Le grand gouffre est devant nous. 30m. de large, profond de 40m. Site équatorial. L’aven est couvert de polypodes, d’asplenium, de ceterachs et de bryophytes. On voit le gouffre du versant nord et en faisant le tour sur des rochers moussus, versant sud, on voit le fond. Mais pas moyen d’y descendre. On l’appréhende du regard, on se régale les yeux, sous les chênes couverts de lichens et de mousses. Nous terminons la journée sur la bonne note qui effacera le mauvais temps.