20 nov 2009 – Papillons de nuit
Cela se passe finalement au Mas du Boschet Neuf, sur le plateau de Beaucaire, à 5 kilomètres du village de Jonquières. Nous sommes 17 participants (dont 6 enfants). Plusieurs ateliers sont proposés : dessiner un papillon de jour et un papillon de nuit, utiliser la mallette pédagogique des clubs CPN sur les papillons de jardins, s’intéresser aux livres de détermination.
Jean-Laurent a préparé un montage photo pour rappeler le cycle de vie des papillons, et s’intéresser, pour débuter, à la reconnaissance de deux grandes familles : les noctuelles (ailes fermées en toit) et les géomètres (ailes grandes ouvertes, étalées et collées contre le support). Nous évoquons aussi les pyrales et les crambes au nez pointu, les tordeuses aux ailes en carré, les mites et les teignes…
Christophe nous offre une liste des espèces observées dans son jardin jonquiérois, agrémenté des espèces observées en Camargue par un collègue de la Tour du Valat. C’est facile à comprendre pour les lecteurs avertis, mais déroutant pour les novices ! En tout cas on se rend compte que, même au cours de l’automne avancé, on rencontre encore des papillons de nuit…
Et pour mieux s’en assurer, nous allons partir à leur découverte, en allumant… une lampe !
Un appareillage lumineux est disposé dans le jardin, et nous pouvons capturer délicatement (les doigts des enfants sont en plein apprentissage !) les individus grâce à des boîtes loupes ; qui permettront de plus de les observer sans les abîmer.
Nous ramenons nos découvertes dans la pièce de travail et chacun y va de son dessin ou de sa recherche dans les livres. Nous découvrons ainsi la noctuelle Agrochola lychnidis, dont plusieurs exemplaires nous permettent d’appréhender la diversité des robes : plutôt orangérougeâtre, ocre, terne ou contrastée, avec deux bandes de minuscules points noirs parallèles à l’arrière de l’aile et la virgule sombre sur le travers…
Deux géomètres sont rapidement repérées : Catarhoe basochesiata, la plus grande, avec un trait contourné sur l’aile, et Rhodometra sacraria, plus petite, le mâle avec des antennes plumeuses bien visibles, jaune ou rosée avec une barre rose tirée à la règle, mais en travers.
Des papillons plus petits sont des pyrales ou des crambes (nous ne
savons pas les distinguer), une tordeuse aussi… Une espèce très
allongée avec des ronds marqués sur les ailes est très commune et
facile à déterminer : il s’agit de Nomophila noctuella.
D’autres insectes ont été attirés par la lumière : une chrysope aux ailes
transparentes nervurées de vert, plusieurs cicadelles au front large
dont les couleurs apparaissent sous le coup de flash de l’appareil
photo.
Ce n’est pas un papillon de nuit ! Mais un malheureux Epervier d’Europe (grosse femelle) qui s’est rompu le cou contre une baie vitrée dans la journée. Si nous préférons l’observer dans la Nature,
nous avons néanmoins profité de l’occasion pour étudier d’un peu plus près la bête. Et rappelé à l’occasion que l’on peut placer des motifs, des pots de fleurs ou tout autre chose permettant aux oiseaux de distinguer qu’il y a un obstacle.