Sortie ornitho à la manade Lafon
Compte-rendu de la sortie du 14 juin 2020 à la Manade LAFON .
Une vingtaine de participants.
Vous connaissez bien Maryvonne et Hervé.
Pour notre première sortie en juin, après le déconfinement, ils ne pouvaient pas trouver mieux que de nous amener à la Manade Lafon à côté de St Just, vers Lunel Viel.
Après avoir franchi la grille qui garde du troupeau de « Biou », vous auriez pu observer dès le matin :
Tadorne de Belon/ Colvert/ Ibis falcinelle/ Cisticole des Joncs/ Héron cendré et Héron pourpré/ Cygne tuberculé/Aigrette garzette et Grande Aigrette/ Bergeronnette printanière et Bergeronnette grise/ Cochevis huppé en couple / Chardonneret/ Hypolaïs polyglotte/ Rouge-queue noir.
Vous auriez (peut-être) assisté à la sortie furtive d’une Talève sultane -rarissime ici !- c’est une première, croquée illico par Hervé, toujours prêt pour les photos. Chance ! … Il est le seul à l’avoir vue et fixée sur sa rétine et sa carte mémoire.
En ce qui concerne les Sternes, Famille des Sternidés, nous avons appris à distinguer :
Sterne pierregarin la plus grande à bec rouge.
Sterne hansel, la plus abondante, et qui ressemble le plus à la Mouette.
Sterne naine en couple, à calotte noir et bec jaune.
C’était plus simple pour les Mouettes (Laridés)
La Mouette rieuse a tête noire (elle rit), et la Mouette mélanocéphale qui est un peu plus grande (elle miaule). Mais ce n’est pas vraiment un critère vous dira Hervé.
Fiez-vous plutôt au GISS : Général Impression of Size and Shape, inventé par les aviateurs anglais pendant la 2e guerre mondiale pour reconnaître les avions ennemis en vol.
Le GISS donc, est ce qui vous en dit le plus, et le plus rapidement, sur l’identité d’un oiseau en vol. Seule l’habitude et la fréquence sur le terrain vous feront acquérir ces capacités.
Dans les zones humides , à terre, vous auriez pu voir des Échasses blanches dérangées par notre présence bavarde bien que peu tapageuse- Échasses en train de nous dissuader d’avancer vers leur nid dans une sorte de danse clopinante, l’aile de travers, pour nous inciter à nous éloigner davantage et détourner notre attention des petits.
Il ou elle ? Facile à savoir : la femelle a le dos brun, alors que le mâle est bien noir et blanc.
Les petits sont restés invisibles.
Dans les airs, un Vanneau huppé/ un Milan noir/ des Pigeons ramiers .
Dans les phragmites, une Rousserolle/ des Cisticoles des joncs/ un Busard des roseaux/ un Coucou gris/une dame Cygne et ses quatre ados déjà bien emplumés de gris beige et blanc.
N’oublions pas les magnifiques Avocettes si élégantes qu’on ne les désigne qu’au féminin. Mais UN Monsieur Avocette doit bien exister…
Quelques Flamants dans les bassins lointains, avec les taureaux. Un seul dans les airs, droit et raide en direction de son but. Lequel ?
Pas mal pour une matinée !
Pendant le repas, sur des tables nappées s’il vous plaît, un Circaète Jean le Blanc plane au dessus de la cabane (ou nous partageons salé sucré et boissons plus ou moins locales) c’est un jeune très moucheté- envergure 1,50 m minimum- il passe en direction du nord.
L’après midi, après avoir essayé de distinguer ( sans succès) un nid d’Étourneaux sansonnets sur une poutre faîtière, nous avons rejoint la Manade Lafon où les propriétaires étaient en pleine préparation de la Gardiane dans leur camion spécialement aménagé.
Nous avons ensuite pu ENTENDRE du chemin, Loriot et son cri de contact/ Rousserolle effarvate/ Bouscarle de Cetti/ Pic vert et Rossignol. Où sont-ils dans les feuillages ? Mystère.
Par contre, bien VISIBLES le long du chemin ou sur l’étang, Chardonneret/ Bergeronnette grise/ Fauvette à tête noire/ Alouette des champs/ Moineau domestique/ Cochevis huppé/ Rollier/ Cisticole des joncs/ Foulque macroule/ Gallinule poule d’eau/ un Bihoreau qui se montre à certains.
Dans le ciel au-dessus des cimes des arbres, un Milan noir/ une Buse variable/ un nouveau Circaète/ et un Ramier en vol festonné donc en parade nuptiale. Hirondelles et Martinets évoluent comme chez eux.
A notre retour du lac, l’accueil chaleureux des manadiers nous a procuré une pause bienvenue et des rafraîchissements généreux , à l’ombre dans leur jardin. Merci à eux .
Important, il faut le savoir : tous les mots en « ance » ont leur valeur quand on photographie des oiseaux : chance/ connaissance/ patience/ espérance/ et bien sûr DISTANCE ( 15 à 20 m, l’ idéal d’après Hervé). Est- ce que ce serait pour ça que mes photos étaient souvent floues? Que j’avais le bec et pas le reste ? Que l’ oiseau était parti avant que j’ai pu viser? Et que j’ai fini par observer seulement?
Réfléchissons-y pour la prochaine sortie et restons curieux.
Janie Broqua ,ornithophile et pas ornithologue, alors soyez bienveillants si vous trouvez dans ce compte-rendu quelques erreurs et/ou maladresses.