Un Dimanche au Mas St Laurent
Compte rendu proposé par Florence Deger.
Un temps maussade et venteux nous accueille à la chapelle St Laurent ce 21 octobre, mais il en faut plus pour décourager les 12 adultes et les 4 enfants réunis devant la chapelle St Laurent.
Avant de partir à la découverte des arbres, nous faisons quelques observations sur place : mue de couleuvre à échelons contre le mur de la chapelle, passage de cormorans et une buse variable. Et un premier arbre : le murier (originaire du moyen orient).
La famille Daudet étant absente, nous décidons d’observer les arbres depuis le chemin longeant le parc. Jean-Laurent nous apprend donc à différencier un arbre d’un arbuste : on considère qu’un arbre mesure (à l’âge adulte) plus de 6 mètres de haut. Nous apprenons au passage quelques termes scientifiques : feuille simple, feuille composée, foliole (élément d’une feuille composée), pédoncule (attache du gland), pédicelle (base de la feuille).
Les observations s’enchainent : Ailanthe (vernis du Japon) ; Orme ; Laurier sauce (qui fait moins de 6 m donc c’est un arbuste !) ; Tilleul ; Cèdre du Liban ; Frêne élevé ou grand frêne d’Europe qui est différent du frêne que l’on trouve habituellement dans la région (le bourgeon terminal du frêne élevé est noir alors que l’autre est marron) ; Chêne pédonculé (reconnaissable à son gland qui est gros et ressemble à une toupie) ; Robinier faux acacia ; Cyprès ; Pin d’Alep (reconnaissable car tronc gris, aiguille souple, peu de pomme de pin à terre) ; arbre de Judée ; Micocoulier ; une mésange bleue.
Entre 2 averses, Jean-Laurent nous explique comment estimer la taille d’un arbre lorsqu’on n’a aucun outil de mesure : à l’aide d’un bâton coupé à la longueur de notre bras (du bout des doigts à l’épaule), il faut tendre notre bras à l’horizontale devant nous (face à l’arbre) en tenant le bâton droit entre les doigts (à la verticale) ; ensuite, il suffit en avançant ou en reculant, de faire coïncider le bas du bâton avec le bas de l’arbre et le haut du bâton avec la cime de l’arbre. Lorsque la distance est établie, il suffit de marcher en direction de l’arbre en comptant ses pas, et le tour est joué !!! Les résultats obtenus allaient de 30 à 35 mètres pour l’arbre choisi (le grand cèdre), la marge d’erreur viens du manque de précision de la taille du bâton, de la différence de taille (et donc de pas) entre les personnes (adultes ou enfants).
Plus loin, au milieu d’un champ en friches, se dresse un arbre curieux (vu de loin) et il nous faudra nous approcher pour reconnaitre un peuplier blanc ou grisâtre qui semble être assez vieux : il a fallu 3 personnes pour entourer le tronc de l’arbre et mesurer une circonférence d’environ 4,30 m.
Au fil de notre cheminement, nous observons quelques insectes : Scarabée crache sang (il laisse des traces rouge quand on le touche) ; petits escargots blancs (certainement des escargots de Pise appelés localement « missounenque » qui grimpe sur les tiges de fenouil l’été pour échapper à la chaleur (du sol) et qui fait le régal des gourmets de la région ; une piéride ; un vulcain ; des criquets pansus mâle et femelle ; une larve de diablotin qui se confond parfaitement avec les herbes (famille des mantes religieuses).
Et puis un bonne surprise, Mr Daudet arrive et nous ouvre les grilles du parc en nous expliquant que beaucoup d’arbres ont été plantés par son grand-père aux alentours de 1860 (dont des espèces qui ne poussent pas habituellement sous nos latitudes). Nous découvrons de nouvelles espèces qui ne sont pas visibles du chemin : Ginkgo biloba ; Buis ; Troène à large feuilles ; Thuya ; If ; Pin parasol et un Noyer d’Amérique appelé Hickory.
Nous avons également trouvé au sol des plumes de Rollier d’europe, ce qui est normal puisque certains individus nichent dans le parc (certainement dans des nids de pics verts; et des pelotes de réjections dans l’ancienne cave du mas et sous un arbre certainement des chouettes hulottes).
Nous avons finalement échappé à la pluie et l’après-midi fut instructive et passionnante ! Merci à Jean-Laurent pour ses explications et à Mr et Mme Daudet pour leur accueil.