Oiseaux au Jardin de la Fontaine, à Nîmes
par Hervé Bertozzi.
Jour des rameaux et des élections…
Ciel bleu, temps doux, brise légère.
8h05 : nous arrivons, Maryvonne et moi, à la porte d’entrée du Jardin de la Fontaine à Nîmes. Pendant le trajet on se demandait quelle drôle d’idée de demander aux gens de se lever aussi tôt avait bien ^pu germer dans l’esprit de notre organisateur de sorties pour aller écouter d’improbables petits oiseaux au cœur de la capitale Gardoise… Surtout quand on sait que, de son côté, il a l’habitude de convier ses ouailles aux alentours de 10 heures… Le risque de se retrouver seuls devant une porte close nous taraudait l’esprit. Mais il en fallait plus pour décourager les soldats disciplinés de Gard Nature que nous sommes et nous voilà donc, sabres (pardon, jumelles) au clair, à l’heure du laitier, prêts à débusquer l’animal sauvage dans la ville endormie. Heureusement, le fidèle et inoxydable Laurent était déjà là avec sons sourire et ses poches sous les yeux. Un instant plus tard nous fûmes rejoints par Philippe (nouveau venu répondant au doux patronyme de Lamour). Après quelques minutes d’attente et quelques civilités d’usage le quatuor franchit le seuil ouvert pour partir à la découverte de ce merveilleux site chargé d’histoire.
Pour rassurer la lecteur et clore l’insoutenable suspense, je dirai simplement que la suite fut un ravissement pour les yeux, les oreilles et l’esprit. De nombreux oiseaux, pas encore effarouchés par le jogger insomniaque et l’éboueur pressé de finir sa tournée, étaient au rendez-vous dans cette incroyable oasis de vieilles pierres et de jardins suspendus, véritable poumon vert de ce désert urbain. Ça c’est pour les yeux… Un peu comme dans une gigantesque volière, leurs chants d’amour résonnent encore avec bonheur dans mes oreilles… pleines d’acouphènes. Ça c’est pour l’ouïe. Cerise sur le gâteau, notre nouvel arrivant, féru d’histoire antique, éclaira les nombreuses parties obscures de notre culture de pauvres béotiens. Ça c’est pour l’esprit…
Après la traversée du jardin, nous arrivâmes au pied de la tour Magne. La tentation d’y grimper était grande. Virgile, le conservateur-vigile du musée se montrant sensible à l’écriture de notre livre (c’est normal avec un nom pareil…) sut se montrer à son tour magnanime(tour Magne a Nîmes …). Je le remercie encore à travers ces lignes. En contre-partie, je lui renvoie l’ascenseur (ou plutôt les très nombreuses marches ) en vantant les beautés de son bel édifice et du panorama incomparable que l’on découvre depuis le sommet. A la sortie de la tour, nous rencontrâmes la famille Brand au complet, qui venait nous retrouver. Tant pis pour la visite manquée, l’essentiel était bien que la petite Emma ait fait son gros dodo !
Nous redescendîmes le jardin par l’autre côté. Les allées s’étaient entre temps subitement animées de sportifs et promeneurs de tous poils (surtout ceux qui sont au bout de la laisse) et les oiseaux s’étaient cantonnés plus haut dans les frondaisons. Quelques belles coches furent néanmoins encore réalisées…
Après un détour par un dédale de ruelles pentues nous arrivâmes (ça coule de source) à l’incroyable castellum : le grand collecteur-distributeur romain des eaux de l’Eure qui alimentait Nemausus…
Nous finîmes autour d’une table sur la terrasse du « Ciel » (pas le septième !), le café-restaurant perché sur le toit du siège de la culture Nîmoise (Carré d’Art), autour du verre de l’amitié.
Midi sonnait ; nous avions encore un devoir civique à réaliser…
Observations :
Pinson des arbres
Mésange bleue
Mésange charbonnière
Fauvette à tête noire (très nombreuses)
Serin cini et Verdier d’Europe, avec des vols nuptiaux papillonnant
Troglodyte mignon
Roitelet triple-bandeau, de très près
Fauvette mélanocéphale
Pigeon ramier
Rougegorge familier
Merle noir
Rougequeue noir, mâles et femelles
Bergeronnettes grises (très présentes
Hirondelle rustique (première de l’année pour nous !)
Choucas des tours
Etourneau sansonnet
Canard colvert
24 Grands Cormorans en vol migratoire
1 Ecureuil