Oiseaux à Aigues-Mortes et coquillages au Grau-du-Roi
Le 20 Février 2005. – Compte rendu rédigé par Elisabeth et Roger Védère. – 18 participants.
Satisfaction :
• Il ne faisait pas trop chaud.
Déceptions :
• Il faisait vraiment froid avec un vent glacé. On se serait cru en hiver ! et nous n’avons pas vus les Jaseurs boréaux qui alimentent les conversations depuis plusieurs jours (il aurait été invraisemblable de les voir ici).
Déroulement de la matinée :
Dès 9h00 nous nous regroupons au parking du Super-U d’Aigues-Mortes et après organisation du co-voiturage nous rejoignons le site de l’étang de la Marette côté sud.
L’avifaune habituelle des lieux, qui était arrivée avant nous, est donc présente et nous pouvons détailler les oiseaux d’eau classiques de cet étang.
Il ne fait pas chaud et pour nous faire oublier ce détail Elisabeth nous inflige son pensum préféré : il y a un Flamant rose bagué dont il faut déchiffrer l’identité. Chacun s’évertue, à l’aide de la lunette équipée du zoom le plus puissant (60 X), pour reconnaître les inscriptions : c’est BCVS en lettres noires sur fond jaune lisibles de bas en haut. Nous sortons les historiques de vie (suivi de la vie d’un oiseau où l’on trouve le détail et les dates de pérégrinations, depuis la date de baguage, c’est-à-dire la date de naissance + 2 mois, jusqu’à la dernière observation faite sur le terrain). Et bien l’oiseau BCVS nous est inconnu ! Pour lui c’est trop tard, le voilà désormais inscrit sur nos fiches et l’époque de sa clandestinité est désormais révolue : il passe maintenant à la postérité.
Sinon les Tadornes de Belon, les Cygnes tuberculés, les Hérons cendrés et les Aigrettes garzettes sont là.
Aux alentours la Sterne caugek qui patrouille habituellement sur le canal remplit son office et dans une roubine proche très encombrée de végétation un nombre incalculable d’Aigrettes garzettes (enfin…au moins 50) et une dizaine de Grandes aigrettes se protègent le plus possible du vent.
Après ce premier site nous inspectons l’étang de la Marette côté nord où il y plus d’oiseaux, l’endroit étant mieux protégé du vent, mais où le soleil, qui ne chauffe rien, a quand même le mauvais goût d’être éblouissant.
Il y a là des Foulques macroules, un bon nombre de Grèbes huppés, de Flamants roses et de Canards souchets, pas de Raton laveur, mais des Guifettes moustac ce qui ne manque pas de provoquer le débat devenu habituel : Guifettes ou Sternes ?
La prochaine station (après un petit parcours en voiture) nous amène sur l’étang du Ponant côté Vidourle où nous sommes sûrs par contrat passé avec le S.O.G (Syndicat des Oiseaux du Gard) d’admirer plusieurs Chevalier guignettes qui sont présents ici à chacun de nos passages depuis plusieurs années. Très fiers de montrer aux participants cet oiseau, qui sans être une rareté vaut son coup de jumelle, nous avertissons chacun de ce qu’il va voir. Vous devinez la suite : il n’est pas là !
Mortifiés par cet échec cuisant nous décidons, l’heure avançant, d’aller directement à l’étang Sicarex en négligeant les autres stations où il y a pourtant pas de mal de volatiles en mal de représentation.
L’étang Sicarex doit sa renommée au Chevalier aboyeur, au Râle d’eau et à la Bécassine des marais qui sont habitués du lieu et facilement visibles.
Encore une fois vous faites preuve de beaucoup de sagacité en présumant ce que nous hésitons à avouer : personne n’est au rendez-vous, les habitants de ce marais ayant certainement profité de la période de vacances scolaires pour s’envoler (c’est le mot exact) vers d’autres cieux.
Nous nous contentons de quelques Grèbes castagneux et Gallinules poule-d’eau qui sont déjà revenus (ou pas encore partis).
Déroulement de l’après-midi :
A midi nous trouvons refuge chez Hervé et Maryvonne qui, bravant une aversion ornithologique naturelle, ont cuisiné une oie !
Sans doute pour nous venger des tourments endurés sur le terrain, nous faisons honneur à ce sacrifice quasi rituel et nous nous régalons. (Précisons toutefois qu’il s’agit d’une oie d’élevage).
Le plus dur arrive : nous allons sur la plage ramasser des coquillages vides (nous délaissons les pleins car nous avons déjà mangé).
Là, nous progressons transis de froid, voûtés sous les coups de boutoir d’un vent proche du blizzard et regrettant bien que notre passion pour la nature nous pousse à réaliser de telles imprudences.
Curieusement il y a pas mal de monde sur la plage et même un adepte d’un sport de glisse tiré par une voile qui pratique son plaisir favori et tombe dans l’eau glacé à plusieurs reprises sans sembler en être affecté.
(Plusieurs d’entre-nous discutent à ce sujet des effets comparés du masochisme et de la passion extrême).
Après avoir rempli un seau de nos trouvailles, nous décidons de nous remettre à l’abri pour étudier le fruit de notre pêche et le retour à l’appartement se fait dans une allégresse que personne ne songe à dissimuler !
Jean-Laurent devient alors, maître de cérémonie et nous explique comment on doit laver les coquillages, la façon de faire chauffer l’eau, de brasser les tests afin de les débarrasser du sable puis de les disposer le plus artistiquement possible sur un plateau avant de nous redonner l’initiative : on doit trier les fruits de mer à notre goût et il faut avouer que la composition finale ne manque pas de qualité artistique.
Vient alors l’identification de chaque animal ou plante avec force détail sur sa vie, son œuvre et ses habitudes : des termes barbares pour certains fusent : bivalves, lamellibranches, Posidonie, Murex, etc.…
C’est la fin de notre journée, nous partageons les coquillages et ce qui reste ira enrichir la collection de Gard Nature et servira aux prochains stages sur ce thème.
Chacun regagne ses êtres, satisfait de la journée, mais quand même pressés de retrouver le coin de son feu…
Liste des oiseaux contactés :
Aigrette garzette
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Grèbe castagneux
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La liste des coquillages ramassés n’a pas été communiquée.