Jeudi du frigo du 10 février 2011

Jeudi du frigo du 10 février 2011: Discussion sur les aménagements (photovoltaïque,éoliennes, etc.)

Retranscription brute des idées échangées :
– Un regret : pas de projet global en France sur l’éolien. Cela donne des facilités pour les entreprises spécialisées pour imposer leur projet industriel dans les petites communes auprès de conseils municipaux sensibles aux retombées économiques (taxe professionnelle) mais pourtant qui ne représentent qu’une infime partie des sommes en jeu.

– Pour un projet éolien dans le Gard : investissement de 38 millions € que l’entreprise compte amortir en 2/3ans grâce au tarif de rachat imposé à EDF en ZDE (zone de développement éolien). Hors ZDE le tarif est plus bas, d’où le lobbying pour le classement de plusieurs zones dans le Gard.

– La technique du gouvernement pour développer ces nouvelles techniques : on rachète plus cher l’énergie à celui qui le produit.

– les projets éoliens ou photovoltaïques ne contribueront pas aux fermetures des centrales nucléaires car celles-ci ont pris trop d’importance en France (80% de la production électrique ). Les énergies renouvelables sont condamnées à demeurer à la marge.

– Au moment de la mise en place des éoliennes ils détruisent une surface très importante de garrigue (beaucoup plus que le site d’implantation lui même)

– Pour une prise de position de l’association on pourrait faire la liste de toutes les sources d’énergie et on élimine celles qu’on ne veut pas.

– Gard Nature n’est pas une association militante mais il y a des projets partout dans le Gard (plus trop éolien mais plutôt photovoltaïque). Comme cela a un impact sur l’environnement on pourrait discuter et constituer un dossier pour se positionner.

– On pourrait imaginer plutôt des petites productions locales que toujours des projets industriels

– Expérience intéressante portée par le Civam du Gard à Sommières : création d’une coopérative de production d’énergie à partir du photovoltaïque avec pour objectif le réinvestissement des profits dans d’autres projets similaires.

– On devrait beaucoup plus travailler sur le « consommer moins »

– Exemple de détournement pour le photovoltaïque : des agriculteurs construisent des hangars « agricoles » de 500 ou 1000m2 qui ne sont en réalité que des centrales de productions industrielles : en dessous il n’y a rien.

– La mise en place de tout ces projets posent des problèmes mais de quelle importance par rapport à ceux générés par le nucléaire ?

– Toutes les sources d’énergie posent des problèmes : on ne peut pas être à 100% pour ou contre une solution car c’est trop complexe

– En France ce sera toujours le nucléaire qui aura toujours plus de moyens.

– Gros problème sur les énormes investissements à venir pour le renouvellement des centrales nucléaires bientôt en « fin de vie ».

– Privatisation d’une partie des activités nucléaires en France => danger

– Qui finance le démantèlement des parcs photovoltaïques (durée de vie 25 ans) ?

– Quelle est la position de France Nature Environnement sur le photovoltaïque ?

– Autre danger avec le photovoltaïque : l’utilisation des nanotechnologies.
Les panneaux peuvent prendre feu.

– Projet photovoltaïque dans la plaine de Beaucaire : 250ha de panneaux sur une surface totale de 900ha. Avec du pâturage pour entretenir l’ensemble il y aurait peut être plus d’intérêts écologiques que sur les rizières actuelles (pesticides)
On peut penser que les oiseaux reviendront chasser davantage que sur les rizières actuellement.

– 2 projets comme celui de Beaucaire permettrait le développement d’une filière de production de panneaux en France

– L’électricité produite à Beaucaire représenterait le quart des objectifs que s’est donné la France en terme d’énergie renouvelable : l’équivalent de 100 éoliennes

– Le photovoltaïque prend beaucoup de place. Cela pose des problèmes en garrigue donc on va en zone agricole. Pour l’instant les agriculteurs ont refusé car il y a déjà eu beaucoup de terres agricoles urbanisées mais ça peut rapporter beaucoup d’argent…

– Sur la zone Beaucaire-Jonquière-Bellegarde on a déjà énormément construit ces 50 dernières années et ce projet bouffe encore de l’espace.

– Ce n’est pas un problème d’énergie renouvelable, c’est un problème d’urbanisation

– Il faudrait préconiser ces projets plutôt sur des zones industrialisées

– Que ce soit pour l’éolien ou pour le photovoltaïque il n’y a que l’opposition populaire qui peut faire capoter ces projets.
Mais ce qui importe d’abord les gens ce ne sont pas des considérations écologiques, c’est d’abord le prix de leur maison qui baisse, puis l’impact visuel et auditif.

– Une étude au Portugal sur la construction d’un parc éolien à proximité d’une population d’Aigle de Bonelli montre que ceux-ci s’adaptent et il n’ y a pas eu de mortalité liée aux éoliennes
En Angleterre d’autres études ont montré que si les éoliennes ne sont pas installées sur des voies migratoires il y a très peu d’impact
On a tout de même remarqué un impact en terme de dérangement notamment sur des populations de vanneaux huppés ainsi que sur les chauves-souris.

– Les riverains sont en général opposés à ce genre de projets : ce n’est pas les arguments naturalistes sur lesquels ils doivent s’appuyer.

– Un jour ou l’autre même si GN ne devient pas une association militante on pourrait avoir à donner un avis sur ces projets avec l’idée de dire qu’il peut y avoir des compensations sur la réalisation de projets qui peuvent être intéressantes.

– Est ce que toutes ces réflexions peuvent amener à infléchir la philosophie de l’association ?

– Il serait opportun d’échanger entre nous la dessus et de pouvoir dire à l’extérieur ce qui nous semble plus judicieux et donc prendre position.