Cabrières et ses environs
Compte rendu rédigé par Roger Védère. – 12 participants.
Cette sortie organisée par Hervé Cordilhac avait pour but de découvrir la faune, l’avifaune et les environs d’un triangle formé par les communes de Cabrières, Lédenon et Collias.
Encore une fois le vent a participé à notre sortie sans y avoir été vraiment convié. Et il a contribué à raréfier les observations potentielles annoncées par Hervé.
Tout d’abord, les Busards cendrés habitant les lieux et vus à chaque repérage de ce site sont restés plaqués sur leur aire, toute autorisation de décollage leur ayant été refusée.
Le grand absent…(photo : Jean-Laurent Hentz)
Nous partons pour une longue ballade à pied sur un sentier facile et découvrons un joli panorama sur l’immense Mas de Laval et les falaises proches des gorges du Gardon. Sur ce sentier, à défaut d’oiseaux, quelques Orchidées retiennent notre attention. Puis l’affaire se complique par une descente abrupte dans une garrigue épaisse vers le lit d’un ruisseau à sec mais encore jalonné de marmites, sortes de trous d’eau où vivent divers Batraciens, Têtards et Dytiques. Là se situe un des points d’orgue de cette sortie car Hervé capture une très jolie Couleuvre à collier, jeune de l’année, et la passe successivement à certains participants. Ceux-ci ont pu, bravant leur appréhension, manipuler ce terrible reptile en se remémorant les meilleurs passages des aventures d’Indiana Jones et en s’identifiant fièrement à ce héros de légende. Les photos sont prises et l’animal relâché dans un trou d’eau se faufile dans les herbes aquatiques, bien content d’échapper à ce qu’il considère sûrement comme de terribles prédateurs.
Il est presque midi et chacun pense qu’une frugale collation ne nuira pas à la bonne marche de notre groupe. Nous nous installons donc dans la combe de l’Ermitage de Collias, à l’ombre de majestueux platanes qui dénotent dans le milieu de garrigue. Hervé Bertozzi avait apporté une bouteille de très bon vin et semblait avoir du mal, à notre avis, à supporter son fardeau ; nous avons alors assisté à un mouvement de solidarité exceptionnel et nous nous sommes presque tous dévoués pour le libérer de cette charge supplémentaire !
Après ces agapes, nous visitons l’Ermitage, une chapelle ruinée perdue dans la végétation et une habitation construite dans la roche qui la jouxte. Bravo à l’association inconnue de nous qui mène actuellement un travail de réhabilitation des lieux.
Nous avions peur de la suite des évènements car s’il avait fallu faire face à un retour par la descente abrupte d’avant midi, des pertes sévères étaient à redouter. Mais non, nous remontons tranquillement le lit à peu près à sec du ruisseau dans une ambiance fraîche et bucolique ; c’est très sympa et nous oublions que le vent continue à « bouffer » bêtement au-dessus des frondaisons qui nous protègent.
Puis nous retrouvons un terrain plus ouvert, traversons 3 clairières enherbées et les cultures de vignes où nous avions garé nos véhicules. Les oiseaux, étonnés de notre témérité nous regardent sans doute passer, mais ne se montrent toujours pas trop.
En fin d’après-midi l’ensemble des participants se retrouve chez Myriam et Hervé pour déguster des crêpes accompagnées d’un thé revigorant et, pour les plus curieux, un sirop de Sureau fabriqué par Michèle. Nous étions bien, si ce n’est que Myriam nous fit part de ses différents malheurs. Sa façon de les raconter alliée à l’ingratitude humaine nous fit bien rire !
Enfin, encouragé par cette ambiance nous partageons un excellent repas et la sortie ornithologique se termine en régalade générale.
On en redemande !
Espèces contactées :
Alouette lulu
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Hirondelle rustique
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