Coquillages au Grau-du-Roi
Compte rendu rédigé par Jean-Pierre Carroué. 25 participants.
Rendez-vous à 10h00 devant la poste du Grau-du-Roi.
Nous nous retrouvons à 25 et gagnons, qui à pied, qui en voiture la plage en direction de Port-Camargue, face à la résidence secondaire de Maryvonne et Hervé Bertozzi.
De là un groupe part vers le sud-est sous la conduite de Jean-Laurent, un autre vers le nord-ouest (vers le Grau-du-Roi) piloté par Christophe. Récupérer les accumulations les plus denses, surtout ne pas les piétiner, gratter avec soin la surface pour dégager des pièces entières, de toutes tailles…
Tout cela est placé dans une cuvette en plastique ou dans un tamis à mailles fines, puis lavé.Vers midi on rejoint le jardinet abrité du vent chez Hervé. Les « prises » sont étalées sur la table, puis séparées : un grand tas de bivalves (les mollusques lamellibranches), un autre de gastéropodes mais aussi quelques individus ou pièces appartenant à d’autres groupes : os de Seiche (céphalopode), tubes de vers (les Serpules), de curieuses enveloppes chitineuses, rectangulaires, avec des sortes de barbes à chaque angle : ce sont des oeufs de Raie ! Autre curiosité : des boules de fibres…ce sont les racines des Posidonies (arrachées par la houle ou par les ancres de bateaux ?).
Les Bivalves ou lamellibranches : ils absorbent puis rejettent l’eau de mer (rôle de leurs cils vibratiles) dans laquelle ils puisent les particules nécessaires à leur nutrition. Les deux valves peuvent être symétriques l’une de l’autre, mais on peut avoir des valves différenciées dont l’une est fixée sur le fond rocheux et l’autre sert de couvercle…
Parmi les genres identifiées ce matin là, on citera :
– pour mémoire les Moules et Huitres,
– les Tellines, plutôt roses et autres petits coquillages voisins, blancs, – les Palourdes, creusées de stries, de cannelures rayonnantes. A rapprocher des Praires ?
– les Amandes, plus lisses avec des veines concentriques,
– les Clams, gros bivalves ventrus, à veines peu marquées également concentriques,
– les Pectens, qui comprennent les « Coquilles Saint-Jacques » et les Pétoncles (je ne sait plus si on on n’en a réellement trouvé ou si on a seulement évoqué leur existance),
– les Couteaux, droits ou courbes, les Sabres,
– les Pholades, qui perforent les roches (avec leur coquille ? avec un suc gastrique ?),
– on a évoqué à ce propos les Tarets,
– une espèce qui se fixe sur les algues, sur les coques de bateaux a été trouvée, ce sont de petits cônes plutôt mous, qui n’appartiendraient pas aux coquillages ?
Les Gastéropodes : une seule coque, généralement spiralée, un régime alimentaire varié : des herbivores (munis d’un organe qui racle le fond de la mer ou les algues, la « Radula »), des carnivores qui perforent la coque des bivalves (toujours au même endroit) et les aspirent (?), d’autres se nourissent de charognes…d’autres enfin filtrent les particules en suspension dans l’eau…
Les genres identifiés :
– les Cérithes et les Turitelles, des formes petites très allongées,
– les Murex et parmi eux le pied-de-Pélican,
– les Nasses,
– les Natices, qui perforent les bivalves et les dévorent en y insérant une sorte de trompe,
– les Patelles,
– des formes très petites, moins que centimétriques et dont la morphologie évoque les « Porcelaines » des mers chaudes.
Liste détaillée des espèces rencontrées (certaines ne sont pas encore déterminées avec certitude) :