Fabrication de nichoirs à Tarascon
Compte rendu rédigé par Roselyne Lupérini. – 9 participants.
C’est par un temps froid mais très ensoleillé, sous un ciel bleu pur, vers 10 heures, que nous nous retrouvons comme convenu sur le parking de l’hôpital de Tarascon, la maison de Maryvonne et Hervé étant très proche.
Pour ceux qui ne connaissent pas, on peut dire que la maison et le jardin de nos hôtes valent déjà le déplacement. Dans le jardin, la flore et la faune sont variées. On peut voir aussi bien des arbres fruitiers provençaux que des orangers. Quant à la faune : des colverts, des Bernaches du Canada, des poules, des pigeons, chat, chien, etc.… Dans la maison, on peut consulter des centaines de livres et revues sur la nature et les animaux et sur les murs de superbes peintures réalisées par Hervé mettent sur toile des coins de notre Provence.
L’accueil est chaleureux, on se souhaite la bonne année. Tout de suite, Maryvonne nous invite à rentrer dans sa maison où du café bien chaud, du thé et d’excellentes madeleines confectionnées avec amour par la maîtresse de maison nous attendent. Après ce bon petit déjeuner dans la bonne humeur et une chanson de Brassens interprété par l’artiste de « Gard Nature », vous aurez compris par Hervé bien sûr, nous nous décidons à sortir pour nous activer dans la fabrication de nichoirs à oiseaux, but de la journée, ne l’oublions pas….
Devant la maison au soleil, sur des tréteaux le matériel nécessaire a été installé : des planches de récupération, des clous, de la colle, les outils, etc. Chaque participant a apporté quelque chose ou bien sa bonne volonté.
A l’aide de livres présentant des modèles de nichoirs selon les différents oiseaux puisqu’à « chaque oiseau son nichoir », il faut faire son choix.
Le plus long dans l’histoire est de décider : qui fait quoi ? Avec quoi ?
Si vous avez un jardin, vous devez déterminer les oiseaux que vous aurez à loger selon le lieu de votre habitation : forêt proche, bord de rivière, lotissement : Rouges-gorges, Mésanges bleues ou charbonnières, hirondelles, Chouette hulotte, Hibou petit duc…
Après discussions et hésitations, enfin, vers midi, des bruits de scies électriques commencent à se faire entendre dans le jardin. Jean-louis fabrique un nichoir à Rouges-gorges, Marie-Claire un nichoir à Mésanges bleues, Hervé fait un nichoir de luxe pour le Hibou petit duc qu’il a pu observer dans les parages. Le dernier joli nichoir qu’il a fait pour la Chouette hulotte du coin n’a jamais été habité par celle-ci alors qu’un tronc d’arbre creux adossé à sa façade a vu naître une famille de Rouges-gorges.
Nous concluons que finalement les oiseaux sont parfois fantaisistes mais ce constat n’altère en rien notre motivation. Maryvonne est partie au fond du jardin chercher des pots de fleurs en terre inutilisés pour aménager des nids à Rouges-gorges après avoir délogé une araignée. A l’aide d’une sorte de lime, Elisabeth et Maryvonne agrandissent le trou du pot. Quelle patience ! Ce trou suffisamment large doit permettre à cet oiseau d’y rentrer, puis il faudra concevoir une attache métallique permettant de fixer contre un mur ou un arbre ce pot de fleur transformé.
La signature de l’artiste – (photo : Elisabeth Védère)
Jean-Laurent fait des nids pour les Hirondelles avec du papier et de la colle à tapisserie.
Quant à moi, j’avais prévenu que je ne sais rien faire, que je n’ai ni outils, ni planches et que je viendrai pour regarder les autres faire et les soutenir moralement. Et je croyais m’en tirer ainsi. Eh bien non, on décida («on » article indéfini) que je travaillerai en équipe avec Roger (le pauvre) pour confectionner un nichoir à Mésanges charbonnières. De temps en temps, Élisabeth prend des photos qui prouveront (si besoin est) que de temps en temps nous faisons quelque chose de concret.
Après avoir piqué une partie de planche à ma voisine d’établi, me voici en train de couper les côtés de la future maisonnée à oiseaux avec une scie électrique sous les instructions précises de Roger qui me remplace de temps en temps car ma main n’est pas habituée a faire des efforts physiques aussi soutenus. Le clavier de mon ordinateur et ma souris seraient plutôt mes outils habituels…. Après une heure de travail et quelques erreurs de coupe rattrapées à temps, notre nichoir commence à exister. Chose curieuse, c’est le diamètre de l’orifice qui déterminera la sorte d’oiseau qui viendra s’installer dans nos nichoirs.
Puis, le plus long, les finitions : le toit qui s’ouvre grâce à la chambre à air du vélo de Jean-Louis et devient étanche grâce à un isolant de récupération non identifié, le crochet de fermeture pour que le vent ne fasse pas taper le toit ouvrant.
A propos de finitions, j’en profite ici pour remercier Roger pour la patience qu’il a manifesté à mon égard car j’ai «pinaillé » : pour exemple, je lui ai fait redresser les clous plantés tordus dans le nichoir comme si c’était important !
Enfin, une heure après, on aurait pu dire que c’était terminé mais c’était sans compter la touche artistique d’Hervé qui, pour indiquer à nos amis oiseaux qu’il s’agit bien de maisons à leur intention, a peint sur son nichoir et sur celui de Marie-Claire, en façade, grandeur nature, les oiseaux correspondants.
Du beau travail ! – (photo : Elisabeth Védère)
Enfin pour clore en beauté cette agréable après-midi, notre barde préféré (que nous n’avons pas attaché à un arbre) a pris sa guitare et nous a interprété quelques chansons de son répertoire : Brassens, Otis Reding, Cabrel.
Vers 17 h 30, un nichoir sous le bras, nous nous sommes séparés très contents de notre journée en souhaitant nous retrouver prochainement pour d’autres journées aussi agréables.