Les garrigues de Saze

Compte rendu rédigé par Élisabeth Védère.
5 participants.

Peu de participants pour cette première sortie printanière et malgré les menaces fantaisistes de la météo le temps sera très agréable toute la journée.

La ballade consiste à découvrir 7 sites différents du triangle Remoulins, Saze, Pujaut, les déplacements se font en voiture avec peu de trajets à pied. Pépère, quoi!

1)  La garrigue basse :
Lieu-dit Garrigues de la Beaume à Saze. Les Fauvettes pullulent habituellement à cet endroit et la Fauvette pitchou y est représentée. Aujourd’hui elle est peu démonstrative, ne chante pas et c’est au dernier moment que nous finissons par l’apercevoir au sommet d’un buisson. En revanche les autres Fauvettes (mélanocéphale, à tête noire et passerinette) et le Bruant proyer sont bien présents. Puis nous avons la chance de voir de près un Busard cendré mâle (c’est une première cette année pour nous). La suite va devenir difficile car il y aura désormais pendant quelques temps la présence simultanée des Busard Saint-Martin et cendré et l’identification des femelles est toujours, quoiqu’en disent les spécialistes, l’objet de longues controverses. Par ailleurs les Pie-grièches méridionales qui fréquentent l’endroit sont là et se laissent contempler complaisamment.

2)  Milieu ouvert :
Il s’agit d’un vaste périmètre de végétation rase formé par 2 lieux-dits : l’Homme mort et Plane d’Houme (commune d’Aramon). Malgré la modestie de notre groupe nous nous scindons en deux : les femmes mènent la voiture à l’extrémité du site et rejoignent à pied les hommes pour finir ensemble le parcours pédestre. Cette audacieuse manoeuvre d’encerclement réussit et, pris au piège, les oiseaux sont découverts : Bruant zizi, Bruant proyer, Pie-grièche méridionale, Circaète Jean-le-Blanc et autres ne peuvent échapper à notre vue perçante. Toutefois, nous ne faisons aucun prisonnier et chacun continue sa route.bruant-junas-2010

3)  Le Plaisir à Aramon
Très joli endroit humide avec des buissons touffus propices à héberger une faune discrète. Une magnifique résidence entourée d’un parc planté de très grands platanes abrite de nombreux Choucas des tours qui émettent continuellement leurs cris stridents. On peut douter de la valeur artistique de cette sonorisation et du calme qu’elle procure ! Hormis ces artistes dissonants, quelques oiseaux entendus dans les frondaisons ne sont pas tous identifiés. Dans quelques temps il y aura là un concert de Rossignols philomèles habitués du lieu.

4)  Milieu de cultures (principalement vignes) :
Le lieu-dit les Plaines à Théziers est remarquable car on y voit toujours bon nombre d’oiseaux dont certains peu répandus, comme le Rollier d’Europe par exemple. Mais en cette saison nous devons nous contenter de la Pie-grièche méridionale, du Busard Saint-Martin (femelle), du Busard des roseaux (mâle en migration), du Faucon crécerelle et de divers passereaux.

5)  Bords du Gardon avec ripisylve et plan d’eau sur ancienne gravière :
Les dégâts causés par les inondations de septembre 2002 sont toujours visibles et l’avifaune a du mal à reconquérir les lieux. Quelques oiseaux restent fidèles mais on est loin de voir les espèces habituelles. Cette halte présente néanmoins un intérêt primordial puisque c’est ici que nous dégustons notre pique-nique, assis au bord de l’eau, avec les Grèbes huppés à proximité.

André envisage de parfaire les sorties en emportant avec nous un barbecue pour faire des grillades. Nous le regardons bizarrement, et ne faisons aucun commentaire ! Pour les observations, signalons : Milan noir, Grand Cormoran, Grèbe huppé, Héron cendré, Pic vert, Bouscarle de Cetti et nous entendons le cri caractéristique et le tambourinage discret du Pic épeichette.

6)  Zone humide et de marais sur bassin de rétention des eaux pluviales :
Il s’agit du célèbre Planas de Pujaut, qui commence seulement à se débarrasser du surplus d’eau qui le noyait depuis 6 mois, reprenant ainsi une allure de marais après avoir été lac si longtemps. Nous y voyons Canard colvert, Sarcelle d’été, Grèbe castagneux, divers passereaux, et surtout le Petit Gravelot qui fait notre ravissement, mais nous manquons la Bergeronnette printanière qui est présente depuis 2 ou 3 jours. Dommage. Le tableau est complété par le passage d’un Epervier d’Europe et nous pensons identifier le Pipit spioncelle mais là, notre assurance n’est pas formelle !

7)  L’aérodrome de Pujaut :
Cet espace découvert est normalement fréquenté par un troupeau de moutons. Pour l’heure, il est fauché mécaniquement en partie, car le troupeau a été décimé par les inondations. C’est avant tout une zone de stationnement des Outardes canepetières dont nous voyons 34 individus. Au cours de l’année il passe ici bon nombre d’espèces variées, mais aujourd’hui il n’y a pas grand chose à mettre dans les jumelles. Cette situation, et le fait que l’après-midi soit bien avancé, a raison de notre groupe qui se disloque non sans se féliciter d’une belle journée ponctuée d’observations intéressantes.

On promet de se revoir bientôt et chacun repart peinard vers ses pénates.

À la prochaine.

Liste des espèces contactées :

Grèbe castagneux
Grèbe huppé
Grand Cormoran
Héron cendré
Canard colvert
Sarcelle d’été
Milan noir
Busard cendré mâle
Busard des roseaux mâle
Busard Saint-Martin femelle
Buse variable
Circaète Jean-le-Blanc
Epervier d’Europe
Faucon crécerelle
Gallinule poule-d’eau
Outarde canepetière
Petit Gravelot
Chevalier culblanc
Goéland leucophée
Pigeon ramier
Tourterelle turque
Pic épeichette
Pic vert
Alouette des champs
Alouette lulu
Bergeronnette grise
Pipit spioncelle
Tarier pâtre
Bouscarle de Cetti
Fauvette à tête noire
Fauvette mélanocéphale
Fauvette passerinette
Fauvette pitchou
Pie-grièche méridionale
Mésange charbonnière
Pie bavarde
Choucas des tours
Corneille noire
Pinson des arbres
Chardonneret élégant
Serin cini
Verdier d’Europe
Bruant proyer
Bruant zizi