Splendeurs natur’ailes n°4 : les rallidés

Tout à côté, il y a la départementale qui déverse son flot de voitures remplies de «dé confinés» impatients de retrouver la lumière des cités balnéaires héraultaises de notre Mare Nostrum.

Collés au portail d’accès au « pays », quelques dizaines de noirs cornus nous accueillent d’un regard dubitatif. Il faut dire qu’ils n’ont pas vu de bipèdes depuis plusieurs semaines…

Nous pénétrons dans le cœur de cet écosystème très particulier de la petite Camargue qui, tout au long de la journée, va nous dévoiler quelques facettes de son envoûtante beauté.

A peine engagés sur la draille qui mène à la cabane, on surprend un gros oiseau, d’un bleu indéfinissable, qui s’envole se réfugier dans son univers, qu’il abandonne rarement : La roselière.

Titillant la curiosité des participants, quelques uns souhaitent en savoir davantage sur le mystérieux volatile en me demandant de leur envoyer quelques photos. Comment pourrais-je dire non…

Je leur promets que la Talève sultane, puisqu’il s’agit bien d’elle, accompagnée de quelques autres membres de la famille ( les rallidés) sera donc la vedette de cette quatrième chronique sur les « splendeurs natur’ailes »…

Texte et photos : Hervé Bertozzi

Talève sultane (ou Porphyrion bleu)

Depuis peu, en provenance de la péninsule ibérique, “la poule sultane” a franchi le Rhône pour arriver chez nous en Provence, pour notre plus grand plaisir…

Foulque macroule

La plus aquatique de la famille, on peut l’apercevoir formant de grands rassemblements hivernaux sur les eaux libres.

Foulque caronculée

Entre Afrique et Europe, nous l’avons rencontrée sur l’ile de Majorque, arborant fièrement ses deux perles rouges sur le crâne.

Gallinule poule d’eau

Plaques frontales aux couleurs vives qui ont souvent une signification agressive, les rallidés ont un tempérament volontiers bagarreur…

A noter chez l’oisillon une griffe minuscule au pouce, vestige archaïque d’une époque lointaine.

Râle d’eau

Ils ont une sainte horreur de se montrer à découvert.

C’est souvent leur cri de cochon qu’on égorge  qui fait sursauter le promeneur.

Comme tout les rallidés ils n’aiment pas voler et réussir un cliché d’un Râle d’eau en vol est inespéré.