Oiseaux des garrigues de Saze
Compte rendu rédigé par Elisabeth et Roger Védère. – 16 participants.
Une expression locale dit « çà bouffe comme un âne » ; nous en tairons la signification mais traduirons, en clair, que ce dimanche, il y avait beaucoup de vent (Mistral) dans la garrigue de Saze.
Cela explique que la sortie fut plutôt décevante quand aux observations que nous avons faites, mais en revanche elle resta très conviviale grâce à la bonne humeur générale qui régna, chacun faisant contre mauvaise fortune, bon cœur.
L’arrêt effectué aux « Garrigues de la Beaume » nous apporta notre première contrariété car la Pie-grièche méridionale habituée des lieux et dont la présence était assurée par contrat, n’honora pas ses engagements et nous fit faux-bond. Elle fut remplacée au pied levé par une gentille Fauvette pitchou qui, contrairement à ses habitudes ancestrales, fit un vol sur plusieurs dizaines de mètres en se posant toujours aux sommets des buissons, nous permettant ainsi de la bien détailler.
Après que certains d’entre nous aient vu l’action de chasse d’un Circaète Jean-le-blanc tourbillonnant dans les bourrasques, nous allons vers la source de Dève sur le territoire d’Aramon, en empruntant un charmant sentier bucolique qui a surtout l’intérêt d’être protégé du vent. Au départ de ce chemin, une belle capitelle (ancien abri de berger) parfaitement conservée, rappelle que ces endroits de promenade furent en d’autres temps des lieux de travail. Quelques oiseaux se sont également réfugiés dans ce havre de paix : Pie-grièche écorcheur, Fauvette passerinette avec famille de 5 jeunes juste volants, Guêpiers d’Europe dont nous trouvons les trous de nid dans une petite dépression sableuse (ils ne sont pas encore vraiment occupés) et avons le plaisir de voir 3 Bondrées apivores dont la migration commence et que nous n’avions pas encore contactées cette année.
Il est déjà presque midi et nous revenons vers le site choisi pour le repas tiré du sac que nous avions prévu sous un gros arbre dispensant une ombre accueillante. Là, le tollé est général et les protestations se perdent dans les rafales : il y a trop de vent ! Nous devons alors procéder à un repli vers une cabane aménagée par les chasseurs qui, en bons connaisseurs du climat local, l’ont orientée dos au vent dominant. Elle est équipée d’une grande table d’hôtes et nous sommes en fin de compte bien mieux installés qu’avant.
Sinon, plus d’oiseaux. Seule une bondrée nous fait lever la tête, alors que nous regardions plutôt les plantes et les insectes.
Désappointés par cette pénurie nous changeons complètement de destination et décidons de rejoindre les bords du Gardon à la Soubeyranne à Remoulins. Nous y parvenons après une erreur de parcours qui nous oblige à un grand détour dans les sentiers de la garrigue. Arrivés à destination ce n’est guère mieux car ce site naguère riche en avifaune semble avoir été déserté d’une partie de ses habitués depuis les dernières inondations importantes et aujourd’hui le temps n’arrange rien. Notons quand même les Grèbes huppés, les Sternes pierregarin et les Hirondelles de rivage, ainsi que quelques coquillages et une énorme moule dont la présence ici est surprenante.
L’après-midi est maintenant bien avancée et il est temps de se séparer. Devant la modestie de nos rencontres d’aujourd’hui nous nous consolons en pensant que cela sera mieux une prochaine fois (?)…
Espèces contactées :
Oiseaux à Saze/Aramon :
Bondrée apivore (3 au moins)
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Fauvette pitchou
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Oiseaux à la Soubeyranne :
Grèbe huppé
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Martinet noir
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Araignées :
Présence (ce ne sont pas des insectes)
Insectes :
Argus vert
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Gazé
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