Oiseaux sur la réserve naturelle de Mahistre
Malgré un temps froid et venté, la sortie de ce samedi a été particulièrement intéressante et riche en observations. Côté émotion : près de 400 grues en vol, luttant contre le vent ; un spectacle grandiose! Et des cygnes en vol, juste au dessus de nos têtes, qui nous ont donné un autre regard sur cet oiseau.
Oiseaux entendus :
Gallinule poule d’eau
Grèbe castagneux
Râle d’eau
Foulque macroule
Oiseaux vus :
Pinson des arbres
Etourneau sansonnet
Chardonneret élégant
Linotte mélodieuse
Pie bavarde
Busard des roseaux (femelle et jeune)
Busard Saint-Martin (femelle)
Buse variable
Corneille noire
Aigrette garzette
Grande aigrette
Grand Cormoran
Grue cendrée
Goéland leucophé
Vanneau huppé
Chevalier cul-blanc
Cygne tuberculé
Bécassine des marais
Canard colvert
Grébe castagneux
Foulque macroule
Héron cendré
Pipit spioncelle
Choucas des tours
Canard souchet
Fuligule milouin
Tadorne de Belon
Canard chipeau
Sarcelle d’hiv
La Camargue ! Ses belles plages de sable fin, peuplées de naïades aux formes généreuses, ses férias animées ou coule l’anisette à l’ombre des terrasses, le tintamarre des cigales qui berce nos parties de pétanques…….
Je m’égare dans toutes ces images d’ Epinal, au point d’en oublier que ce jour du 12 Frimaire de l’an 9 les moustiques ne nous ont pas gênés.
Et pour cause, un Froid Glacial doublé d’un Mistral féroce avait transformé les 12 participants à cette sortie à Mahistre en bonhommes de laine s’apparentant plus a des Moujiks Sibériens qu’a des estivants naturalistes .
Je continuais de pester sur le mauvais temps qui nous avait déja pénalisé lors de la dernière sortie hivernale de février à Scamandre quand les portes du paradis ou plutôt le portail du domaine de Mahistre fut décadenassé par les doigts gelés de notre ami Simon .
Rapide présentation de ce nouveau teritoire inconnu jusqu’alors de nous tous. Situé a une quinzaine de 15 kms du centre de Scamandre (la moitié moins à vol de fauvette ) la réserve naturelle régionale de Mahistre, a quelques encablures de la tour Carbonnière qui veille sur cette platitude de marais et roselières, s’inscrit dans les sites protégés de la Camargue Gardoise.
Composé de marais ou les eaux douces rejoignent les eaux salées, de roselières, la sansouïre (la steppe à salicornes ) est, bien entendu, omniprésente. D’un grand intêret écologique (n’oublions pas que près d ‘1 million d’oiseaux transitent durant leur migration par la Camargue ), ce domaine est géré par le syndicat mixte de protection de la Camargue Gardoise .
C’est donc sans grande conviction a cause du Mistral glacé que notre petit groupe frigorifié pénétra dans l’enceinte .
Et pourtant, dès les premièrs pas, le ton était donné par l’apparition d’un bestiaire ailé fantastique et ce, jusqu’à l’observatoire circulaire ou malgré le froid de canard on a pu admirer une formidable remise (rassemblement sur un plan d’eau ) ….de canards .
La liste des espèces est communiquée ci dessus. Mais on retiendra, en point d’orgue, des Cygnes Tuberculés en vol à quelques mètres au dessus de nos têtes, des Busards Saint Martin et des Roseaux en maraude, un vol impressionnant de Grues Cendrées et un magnifique Tadorne de Belon …..mort sur un ilot et que nous n’avons pu récupérer ,
le « Nego -Chin » ( littéralement le noie – chien, barque à fond plat ) n’ayant pu être mis à l’eau à cause du gros temps .
Bref, une ballade ébouriffante à bien des égards .
C’est bien au chaud, de retour dans une salle de Scamandre que nous nous sommes retrouvés autour d’une table pour partager notre repas et nos impressions .
Tout groupe sensé en serait resté là et bien non ! Nous voilà repartis, aprés le café ,vers Buisson Gros, l’autre jardin secret de Scamandre à la rencontre des Panures à Moustache et des Remiz Pendulines .
Je me demande si ce n’était pas pour le plaisir de rester « encore un peu » ensemble car, le Mistral, ayant encore décuplé autant dire qu’on partait à la chasse aux chimères .
Peu importe, entre les dissections des pelotes de réjection, les squelettes de Limicoles ou autres nichoirs artificiels à Panures, il y avait encore de quoi exciter notre curiosité naturelle qui nous permet de rester de grands enfants .
Aprés un visionnage de magnifiques photos de Simon et un questionnaire en règle sur tous les oiseaux naturalisés mis à notre disposition, il a bien fallu se séparer. Et oui !
Car Frimaire, en plus de ses frimas, se caractérise par les jours les plus courts de l’année !
Un grand merci à Simon pour son dévoument, à Charlotte pour ses prises de notes et à tout le groupe en général pour son courage (heureusement bien récompensé ! )
H.B.
Prochain rendez – vous à Scamandre : A l’ écoute crépusculaire du Butor au mois de Mars .