OPNG – Présentation initiale

L’Observatoire du Patrimoine Naturel du département du Gard

Préambule :

Le curieux de nature est bien souvent adhérent à une association de protection de la nature ou d’éducation à l’environnement. Il a, dans le cadre de cette structure, accès à une information ciblée, à travers la bibliothèque, les revues spécialisées et les personnes ressources. Mais le citoyen Lambda, portant un intérêt soudain et ponctuel à un élément de son environnement, qu’il soit journaliste, éducateur, élu, enseignant, promoteur immobilier, stagiaire, cruciverbiste, passionné par tout autre chose, a bien du mal à trouver une source d’informations, par manque de connaissance des structures, des ouvrages, etc.

Peut-on aujourd’hui définir une liste des espèces de faune et de flore présentes dans le département du Gard ? Saurait-on proposer un filtre vers une commune particulière, ou assembler les connaissances sur une espèce d’oiseau ? L’Aigle de Bonelli et la Cigogne blanche sont deux espèces d’oiseaux parmi les mieux connues dans le département : où peut-on trouver une information fiable, à jour, sur leur population, leur répartition, les enjeux de protection ?

Pourtant les projets d’aménagement du territoire sont nombreux, la législation plus contraignante, et il conviendrait de partager une connaissance sur notre patrimoine commun : c’est là tout l’enjeu de ce projet !

Description :

Dans un but de diffusion de l’information naturaliste auprès des citoyens, l’association Gard Nature souhaite porter le projet de réalisation d’un Observatoire du Patrimoine Naturel du département du Gard.

La technologie Internet nous semble aujourd’hui un moyen adapté à la recherche (et donc à la diffusion) d’informations naturalistes, par la facilité de se déplacer à l’intérieur d’une bibliothèque de pages thématiques, et la possibilité d’utiliser un moteur de recherche.

Sommaire :

La collecte d’information naturaliste :

Une étape indispensable : la validation…

Pour quelle diffusion d’information ?

Adéquation avec les SINP et d’autres projets ?

Gard Nature : expériences et compétences de l’association…

La collecte d’information naturaliste :

Les nouveaux outils utilisés pour les sciences participatives ont fait leurs preuves : enquêtes naturalistes portées par l’ONEM (Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens)1, base de données interactive de la LPO Haute-Savoie2? ou encore l’Observatoire des Saisons3? porté par un collectif de structures et coordonné par le CNRS de Montpellier.

Des outils existent, mais ils sont en général complexes et spécifiques à un groupe animal ou végétal, à un objectif, et sont de ce fait peu modulables. Un premier enjeu de l’Observatoire du patrimoine Naturel du département du Gard est de mettre en oeuvre un système de base de données répondant à 4 critères :

1 – utiliser des logiciels libres, utilisables par tous,
2 – développer une structure informatique évolutive et modifiable,
3 – permettre des échanges entre bases de données,
4 – permettre une utilisation interactive à différents niveaux de connaissance.

> 1 – Différents logiciels sont actuellement utilisés pour gérer des bases de données naturalistes et/ou scientifiques : DBase, Works, tableur Excel, Access (sous PC exclusivement), Filemaker (sous Mac exclusivement)… Quand ce n’est pas un logiciel spécialement conçu (CBNA utilisé par le Conservatoire National Botanique Méditerranéen). Cet état de fait pose plusieurs problèmes dont deux majeurs : la difficulté d’échanger facilement des informations entre structures, et la nécessité de formation de la personne responsable de la base de données…

Nous sommes assurés que l’utilisation d’un logiciel commun et libre permettra de faciliter les échanges de données, et que les développement d’utilisation (les modules thématiques) pourront être mis en oeuvre avec des requêtes informatiques complexes (en arrière-plan) invisible pour l’utilisateur (internaute).

> 2 – Il est parfois difficile de faire évoluer sa base de données car les versions des logiciels sont modifiées sans que des liens soient prévus. De plus, vouloir mettre dans la même base des informations aussi différentes que la date de floraison d’une plante ou la reproduction d’un lézard semble, à première vue, impossible.

Les systèmes informatiques et le développement considérable des techniques Internet ouvre aujourd’hui bien des possibilités, qui permet d’envisager sérieusement une plate-forme unique de collecte pour des usages très différents.

> 3 – L’innovation de ce projet réside dans sa conception qui prend en compte le souhait d’un partage des informations par divers partenaires. il ne s’agit pas de créer une base de données centrale et unique mais au contraire de stimuler des échanges automatisés entre les différentes bases des différents partenaires, hébergées chez différents serveurs.

> 4 – Le néophyte, suite à l’observation d’un moineau dans son jardin, apportera sa participation avec une information basique : une espèce – un lieu – une date – un observateur. Le spécialiste, quant à lui, préférera indiquer de quelle espèce il s’agit (trois espèces de moineaux vivent dans le Gard…), le sexe des oiseaux, leur âge, leur statut de reproduction, des éléments concernant la mue du plumage ou la présence d’une bague à la patte… Il faut donc que l’interface de collecte soit adaptée à chaque cas, se modifiant automatiquement selon les groupes animaux ou végétaux, ou selon l’observateur…

Mais dans les deux cas il est important que l’observation soit utilisée immédiatement (dans la conception des cartes de distribution, des graphiques de la phénologie, etc.). Ce système très stimulant a été testé avec beaucoup de succès dans les enquêtes de l’ONEM.

1 – http://www.onem-france.org
2 – http://haute-savoie.lpo.fr
3 – http://www.obs-saisons.fr

Une étape indispensable : la validation…

Il convient de ne pas faire un lieu direct entre les informations collectées et l’utilisation qui en est faite (statistiques et synthèses). C’est la responsabilité du comité de pilotage de définir l’utilisation qui est faite de chacune des observations.

La totalité des données suivra donc un chemin de plusieurs étapes :

1 – L’écriture en ligne et sa prise en compte temporaire dans les différents modules du site (fiches espèces par exemple). Comme la motivation des observateurs passe par la prise en compte rapide de leurs données, nous envisageons d’utiliser un code de couleurs (ou de formes) avec deux classes : données validées, données en attente de validation (donc à utiliser avec prudence).

2 – La validation par un groupe d’experts, reconnus pour leurs compétences et motivés par le projet. Trois cas se présentent : la donnée est validée, ou elle est soumise à une demande de renseignements complémentaires auprès de l’observateur, ou, enfin, elle est invalidée. Seules les observations validées serviront, au final, de base de connaissance pour la rédaction des synthèses et des différents modules du site Internet.

La phase de validation suivra les critères définis dans le cadre de l’ONEM.

Les experts attendus, pour n’en citer que quelques-uns et donner une idée de la structuration nécessaire au projet :
– Christophe Bernier (Ecologistes de l’Euzière / ONEM) – lépidoptères diurnes, odonates, orthoptères,
– Thierry Disca (Biotope / Groupe Chiroptères LR) – chiroptères,
– Philippe Geniez (EPHE au CEFE-CNRS) – amphibiens, reptiles, lépidoptères nocturnes, poissons,
– Jean-Laurent Hentz (Gard Nature / ONEM) – oiseaux, odonates,
– James Molina et Frédéric Andrieu (CBN Med.) – botanique,
– Jean-Claude Streito (LNPV – station d’entomologie) et François Dusoulier – hétéroptères…

Pour quelle diffusion d’information ?

Le site s’articule autour de plusieurs grands axes :
1. une approche naturaliste par espèce (par exemple : quelles sont les connaissances disponibles sur le Vautour percnoptère dans le Gard ?),
2. une approche géographique par commune (quelles sont les espèces de ma commune et leurs statuts de protection ?),
3. une approche biogéographique par paysages (quelles espèces sont caractéristiques ou simplement présentes dans les contreforts cévenols ?)
4. une approche de découverte (où puis-je observer le Monticole bleu dans le Gard ?),
5. une approche par activité (que puis-je faire pour participer à l’effort de préservation de la Nature dans le Gard ?),
6. une lettre d’information et/ou une revue naturaliste permettront de publier des informations utilisées par d’autres réseaux.

1- Approche naturaliste par espèce :

Pour tout savoir sur le Vautour percnoptère : une fiche de présentation très classique dans sa conception (nous tenterons de travailler un peu plus la présentation) pour parler de thèmes aussi variés que :
– la nomenclature,
– le statut de protection,
– le statut de présence dans le Gard (sédentaire, migrateur…),
– la répartition dans le Gard (cartographie),
– quelques éléments de biologie, écologie (et relais vers les sites dédiés),
– l’identification,
– le cas échéant, des indications sur les mesures de préservation.
Le tout richement illustré (photos, dessins).
Voir un exemple : les fiches espèces du module libellule sur le site Internet.

2- Approche géographique par commune :

Pour donner la possibilité à un élu, à un responsable associatif, à un étudiant ou à toute autre personne de se faire une idée de la biodiversité dans sa commune. A partir de la base de données, l’interrogation délivrera une liste des espèces observées, accompagnées de leurs statuts de protection et leur statut de présence dans le Gard.
Cet outil permettra à tous de faire un premier pas dans les connaissances, qui pourra donner lieu, le cas échéant, à des enquêtes complémentaires.
Voir l’exemple proposé dans l’accueil du site Internet.

3- Approche biogéographique :

Présentation des grands ensembles végétaux et des principaux reliefs, avec leurs particularités de faune et de flore. A mettre en parallèle avec le travail réalisé par la DIREN Languedoc-Roussillon d’atlas des habitats.

4- Approche de découverte :

A destination des touristes (ils sont nombreux à visiter le département), des associations de marcheurs, des curieux mais aussi des enseignants, des circuits commentés (type « topo-guide ») pourraient être proposés.

5- Des activités concrètes :

Suite à des demandes répétées d’accès à des plans de nichoirs et autres aménagements.

Adéquation avec les SINP et d’autres projets ?

Ce projet d’Observatoire de patrimoine Naturel du Gard, dans les tiroirs depuis 2003, semble pouvoir se développer aujourd’hui, en phase avec d’autres projets :
– le SINP (Système d’Information sur la Nature et le Paysage – national – Etat),
– l’ORB (Observatoire Régional de la Biosdiversité – régional – Région Languedoc-Roussillon / Diren Languedoc-Roussillon),
– la Base de données du Conservatoire Botanique (botanique – région méditerranéenne – CBN Med. de Porquerolles),
– l’ONEM (région méditerranéenne – association),
– la base Malpolon (amphibiens, reptiles – région méditerranéenne – EPHE / CNRS),
– Tela-botanica (botanique – France – association)…

Des échanges automatisés, après la phase de validation, intéresseront tous les partenaires de ce projet.

Chaque projet est limité par une zone géographique et une thématique. Le projet d’Observatoire du Patrimoine Naturel du Gard se propose de développer une synergie entre ces différents projets, et d’augmenter leur capacité, tout au moins dans la zone géographique départementale. Pour cela, l’outil idéal ne suffira pas : il faut le rendre vivant, et si l’on veut favoriser la participation du plus grand nombre, il est indispensable d’aller vers ce public. L’association Gard Nature a, depuis sa création, développé de nombreux projets en ce sens et acquis une compétence en matière de sensibilisation du public. Cette compétences, ces idées, aussi, nous souhaitons aujourd’hui les mettre au service de ce projet global d’Observatoire.

Vers un partenariat multiple et original…

Nous l’avons vu : de nombreux projets semblables émergent en ce moment. Ils permettrons sans aucun doute de profiter des expériences des uns et des autres. Aussi imaginons-nous différents types de partenariats pour différentes parties du projet.

Des partenaires institutionnels, qui aident au démarrage du projet par un coup de pouce financier dédié à la mise en oeuvre informatique.

Des partenaires techniques (Etat, collectivités, structures de toutes sortes…) qui sont intéressés par les échanges de données.

Des partenaires financiers acteurs (collectivités) qui sont intéressés par un inventaire de la faune et de la flore sur leur territoire de compétence. Par exemple une journée d’inventaire dans une commune peut être envisagée, en présence de spécialistes. Mais, pour accentuer le caractère participatif innovant du projet, cette journée d’expertise est annoncée dans la commune et ouverte aux habitants curieux. Une présentation des résultats en fin de journée, avec démonstration de l’Observatoire (et collecte de données supplémentaires) est aussi proposée.

Des collectivités peuvent aussi souhaiter s’investir dans un programme plus avancé de diagnostic naturaliste. Un module de l’Observatoire y est alors dédié, avec cartographie appropriée.

Les informations circulent ainsi selon plusieurs échelles : locale – départementale – régionale – midi méditerranéen – national voire européen ! Un gain de temps considérable est réalisé par l’entrée unique de l’observation, et une utilisation plus rapide et concrète peut en être faite.

Enfin, des partenaires privés (entreprises…) peuvent soutenir financièrement ce projet.

Insistons sur le fait qu’un tel projet ne peut fonctionner sans une forte implication dans la promotion !

Gard Nature : expériences et compétences de l’association…

1 – Création de l’association Gard Nature en 2003.

Devant trois constats, résultats de réflexions menées depuis plusieurs années :
– la protection de la Nature est le résultat d’une action de l’ensemble de la société et pas des seules « structures de protection de la Nature »,
– les actions de destruction de la Nature sont souvent issues d’une méconnaissance des richesses et des enjeux de préservation de notre patrimoine,
– l’information nécessaire à la sensibilisation de l’ensemble de la société existe en grande partie, mais elle n’est disponible qu’à l’intérieur de cercles restreints d’individus (scientifiques, associatifs, universitaires, administratifs), et le plus souvent incompréhensible pour le « grand public ».

Les objectifs de l’association sont résolument tournés vers une action globale de sensibilisation de nos concitoyens, par divers moyens mis en œuvre :
– des activités associatives (sorties de découverte) largement ouvertes à un public varié et néophyte,
– des modules de formation pour renforcer les compétences naturalistes au sein de l’association comme de la société, compétences qui permettront de mieux répondre aux interrogations sur l’évolution de notre patrimoine naturel,
– une forte implication dans le domaine de l’éducation à l’environnement en milieu scolaire dans le département (sur des thèmes aussi variés que les forêts méditerranéennes, le risque « inondation », les zones humides),
– et le site Internet que nous avons commencé de développer dès la création de l’association.

2 – Un exemple concret de la démarche de l’association : l’inventaire des libellules du Gard.
Les objectifs multiples associés à cette enquête de grande ampleur est sont une bonne illustration de l’ensemble de notre démarche associative :
1. Collecter des informations (prospections, formations),
2. Partager ces informations (comptes rendus, état des lieux sur le site Internet),
3. Développer des partenariats (Parc National des Cévennes, groupe Sympétrum Rhône-Alpes, Centre du Scamandre),
4. (en projet) Diffusion de plaquettes de sensibilisation à l’adresse des « aménageurs de l’environnement », notamment dans le contexte de l’aménagement des cours d’eau suite aux inondations de 2002 : comment aménager avec des objectifs clairement définis vis-à-vis des enjeux humains (sécurité) tout en prenant en compte des caractéristiques des cours d’eau et les enjeux de préservation de notre patrimoine naturel ? Les libellules sont alors des animaux plus « porteurs » que les branchiopodes, les isoètes dans les mares ou le Barbeau méditerranéen.

3 – Un second exemple de cette démarche : les diagnostics naturalistes.

Dans l’idée de contrer la fâcheuse tendance à « omettre » les enjeux de préservation du patrimoine naturel dans les projets d’aménagement, et considérant que notre assocation est avant tout un groupe de personnes passionnées par la Nature et intéressées par sa préservation pour les générations futures, nous avons, dès notre première année d’existence, expérimenté la réalisation de « diagnostics naturalistes » sur des sites particuliers. Après un premier essai concernant la commune de Vallabrègues, à partir de très peu de connaissances, nous avons proposé un document sur la faune de l’étang de La Capelle (site à enjeu Natura 2000) en 2004 puis un document sur l’étang de Pujaut (trois communes concernées) en 2005.
Le quatrième tome est en cours de réalisation : il concernera la plaine de Pompignan (quatre communes), et sera réalisé en partie par un stagiaire de l’université de Montpellier (stage de première année de Master IEGB).

Tous ces documents sont réalisés de façon entièrement bénévole, et remis aux communes concernées lors d’une occasion spéciale (journée « nature » à Vallabrègues, Journée Mondiale des Zones Humides pour La Capelle et Pujaut), remis aussi aux bibliothèques et médiathèques des villages afin que chacun puisse les consulter, et enfin, téléchargeables (La Capelle et Pujaut) sur le site Internet de l’association. Nous entendons ainsi proposer une autre voie de sensibilisation que la manière classiquement employée aujourd’hui (étude – rapport dans un tiroir administratif – consultation possible si l’on a connaissance de l’existence du document).

Ces documents et les divers inventaires ont nécessité la mise en place d’une base de données informatique, qui contenait 20 000 observations fin 2004 (essentiellement des oiseaux), 39 000 observations de faune fin 2005 (dont 3 500 de libellules pour l’inventaire et 1 000 de botanique avec la base et un partenariat avec le Conservatoire Botanique National Méditerranéen). Nous pensons que les différentes collectes projetées cette année nous mènerons à disposer de plus de 52 000 observations en fin d’année 2006.

L’exemple du rejet de classement de zones Natura 2000 (Outarde canepetière – communauté d’agglomération de Nîmes et communauté des communes Terre d’Argence, et étang de La Capelle) par les élus lors des premières consultations, alors même que les connaissances étaient largement suffisantes tant en matière de biologie et d’écologie qu’en matière de gestion du territoire, montre bien la difficulté d’accès à l’information pour des personnes qui ne sont pas intégrées dans des cercles restreints. Or ces personnes (élus) prennent des décisions engageant l’avenir de leurs zones de compétence et parfois entraînent, par méconnaissance, le déclin ou la disparition d’espèces et d’habitats.

D’autre part les inventaires nationaux ou régionaux s’intéressent bien souvent à une minorité d’espèces jugées déterminantes (Znieff) à une époque. Cela laisse de côté toutes les autres espèces et favorise la perte d’information pour se faire une idée des populations dans le temps. Et ce d’autant plus qu’une espèce non déterminante en 2007 peut bien le devenir en 2017 !

4 – Le site Internet de Gard Nature :

Les travaux ont commencé en 2003 avec la mise en ligne d’une présentation des activités associatives, de quelques informations plus naturalistes (la migration et le baguage des cigognes, les dernières observations, etc.), d’une présentation succincte de quelques activités d’éducation à l’environnement, etc.

En 2005, l’association investit dans l’achat d’un ordinateur bien adapté au travail de mise en page. A l’automne, après trois mois de travail, nous proposons un premier état des lieux de l’inventaire des libellules du Gard. La technicité et les compétences augmentant, nous voyons de nouveaux horizons s’ouvrir. De plus, l’implication de plusieurs d’entre nous au sein de l’Observatoire Naturaliste des Ecosystèmes Méditerranéens (un concept tout à fait novateur basé sur l’échange des connaissances et compétences, des outils Internets coopératifs et des logiciels libres), association créée au début de l’année 2005 après quatre années de réflexion, laisse entrevoir toujours plus de possibilités de rendre efficace cette démarche de partage via l’outil Internet.

En 2007, s’appuyant sur l’édition du livre «Oiseux du Gard», l’association lance officiellement ce projet d’Observatoire du Patrimoine Naturel du département du Gard à l’occasion de la fête de la Science (octobre).

Notre spécificité départementale fut décidée lors de la création statutaire de l’association à partir de deux remarques importantes :
– le département du Gard abrite une très grande biodiversité du fait de la multitude de reliefs, de paysages et d’habitats,
– l’échelle départementale nous semble cohérente et pertinente pour suivre notre objectif de sensibilisation des aménageurs du territoire et particulièrement les élus locaux (communes et communautés).

Rappelons aussi notre motivation profonde : sensibiliser, informer nos concitoyens sur les richesses naturelles du département et les enjeux de conservation qui leur sont liés, afin que chacun puisse mieux prendre en compte à son niveau ces informations et que des décisions et actions concrètes puissent être entreprises en faveur du respect de la faune et de la flore.