C’est par une journée « estivale » que nous avons réalisé notre première excursion en dehors de Pompignan. Destination : les sentiers au bord de l’Etang du Méjean, à Lattes (Hérault). Le site est réputé pour ses oiseaux et nous n’avons pas été déçu !

Dès notre arrivée sur le site le matin, plusieurs Cigognes blanches volaient dans le ciel… Arrivés à la maison de la nature, elles nous ont accueilli, posées sur les deux nids les plus proches du bâtiment d’accueil, le tout à 10 mètres des enfants. Puis nous avons eu droit a des séances de caquètement (claquements de becs) et même un accouplement… Y a vraiment plus de saison !

Ensuite, nous avons visité l’observatoire où nous avons pu voir plusieurs couples de Canard colvert. Un peu plus loin, deux Hirondelles rustiques posées sur un arbuste au bord du chemin (un adulte à gorge rouge et un juvénile à gorge beige) se sont laissées observer. Au retour, nous avons vu un Rouge-gorge familier chantant bien en évidence, exactement dans le même secteur.

Un caillebotis traversant un plan d’eau nous a permis de découvrir et d’entendre le Foulque macroule et la Gallinule poule-d’eau. Il y avait aussi un Grèbe castagneux et un Râle d’eau qui vocalisaient dans la roselière.

Nous avons pique-niqué au soleil au bord de l’Etang du Méjean, entourés de libellules, de Grenouilles coassant, d’un reposoir de Grand Cormoran et de gazouillis de passereaux. Après le déjeuner, les enfants ont réalisé un petit atelier de tressage en feuilles de Roseau, sous l’égide de Manao.

Après le repas, nous avons fini la première boucle et entrepris de visiter le Chemin des tamaris, qui s’est avéré moins riche que le premier circuit, mais nous avons quand même observé les Flamants roses, deux Goéland leucophée, plusieurs Hérons cendrés, une Aigrette garzette, une Grande Aigrette, deux anguilles prises dans une nasse et ramassé 10 vieux nids de (9 de passereaux, 1 de rongeur) dans les tamaris.

Voilà, c’était une bien belle escapade naturaliste, tout le monde est rentré à Pompignan les yeux plein d’oiseaux de toutes sortes.

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Quelques données sur les oiseaux les mieux observés pendant la balade…

Foulque macroule : environ 100 000 couples nicheurs en France. En hiver, elle peut se rassembler en grand nombre dans les grands marais

Gallinule poule-d’eau : au moins 200 000 couples nicheurs en France. La poule-d’eau peut utiliser de tous petits plans d’eau (mares).

Grand Cormoran : 6000 couples nicheurs en France mais 100 000 oiseaux présents en hiver, du fait de la migration des populations d’Europe centrale et nordique.

Aigrette garzette : environ 14 000 couples en 2008 contre 12 000 en 1998. Avant 1950, elle n’était présente en France qu’en Camargue, puis sur la façade Atlantique à partir de 1980.

Grande Aigrette : environ 150 couples nicheurs en France en 2008, contre 20 seulement en 1998. Plusieurs milliers d’oiseaux viennent rejoindre les effectifs nicheurs en hiver.

Héron cendré : 30 000 couples nicheurs en France depuis 20 ans, mais 100 000 oiseaux sont présents dans l’hexagone en hiver.

Cigogne blanche : 500 couples nicheurs en France en 1998, 1600 en 2010. Elle a pourtant failli disparaître il y a 40 ans (11 couples seulement en 1974). Les opérations de réintroduction ont commencé en Alsace, puis se sont étendues à toutes les régions françaises possédant de grands marais.

Flamant rose : la seule colonie française, située en Camargue compte environ 13 500 couples, mais l’effectif national de Flamants comprend plus ou moins 20 à 50 000 oiseaux.

Hirondelle rustique : au moins un million de couples nicheurs en France en 2008. Disparition d’au moins 50% de la population en 30 ans

Rouge-gorge familier : au moins 2 millions de couples nicheurs en France. C’est un oiseau nichant partout, sauf sur le littoral méditerranéen (celui qu’on a vu était donc un migrateur venu passer l’hiver au chaud).