Lundi 19 mars

Sortie oiseaux (outardes et coucou geai) en après midi
Rendez-vous à 16h à la gare de Beauvoisin (à coté de la cave coopérative)

Imprévisible, inattendue, déroutante, rare, fugace…L’apparition du coucou geai en un lieu donné peut faire naître quelques jolis qualificatifs.
Ce magnifique oiseau « africain, » qui atteint chez nous son extrême limite nord, mérite bien, à lui seul, une sortie, même en semaine.
C’est donc derrière la cave de Beauvoisin, en ce jeudi 19 mars que nous nous sommes retrouvés, tous les treize, à 16h au rendez-vous fixé, prêts à ratisser le petit morceau de plaine environnante, à la recherche de l’insaisissable coucou errant.
Des photocopies montrant le portrait chevelu de l’animal recherché, la diffusion de l’enregistrement de son cri d’amour peu banal et nous voilà partis à sa recherche, impatients de croiser la route de notre « serial-parasiteur » de la pie bavarde.
En effet (il faudrait une soirée entière pour développer le sujet) la vie de ce drôle d’animal est étroitement liée à celle de ce corvidé, son hôte exclusif.
Bref ! lorsqu’on se mobilise par une froide et nuageuse fin d’après midi dans l’espoir de débusquer l’obscur animal du désir, et qu’on se retrouve, d’emblée, au beau milieu d’une demi douzaine de ces Oxylophes (ça c’est pour faire péter mon savoir!) le bonheur est total.
Un nid « frais » de pie a même été le théâtre d’une scène étonnante, qui, si nous n’avions pas été si tôt dans la saison, aurait pu s’apparenter à une action de parasitisme en direct.
Pourquoi y a t’ il autant de Clamator garulus (j’aime bien le refaire péter!) dans ce secteur béni des dieux de l’ornithologie? j’en sais rien! Toutefois, les nombreuses chenilles urticantes qui jonchent le sol et dont il est un des rares à se nourrir, la présence importante des corvidés noirs et blancs, le milieu ouvert parsemé de quelques pinèdes, pourrait constituer un début d’explication, mais bon…Je connais d’autres lieux comparables totalement boudés par la bête…
Ah oui ! La commande de cette sortie concernait aussi une autre espèce emblématique: l’Outarde canepetière.
Eh bien, nous avons été copieusement servis avec quelques dizaines de ces volatiles durant la balade ( qui n’a pas dû excéder le kilomètre! ) faite a un train de sénateurs encore plus bavards que les politiques.
Qu’avons nous vus d’autre?
Aux locataires habituels des lieux comme les pigeons ramiers, faucons crécerelles, ou bergeronnettes grises etc…on peut y ajouter un mâle de busard saint Martin qui nous a accompagné, d’un vol léger, un long moment.
Bientôt les Guêpiers vont investir les lieux, nous offrant en cadeau leurs couleurs magnifiques et leurs voltiges aériennes.
Faire une sortie aussi tard dans la journée, par un temps hivernal « suspect », qui plus est, en semaine, était une gageure. Au final, les commentaires enthousiastes des participants donnent envie de renouveler l’aventure.

Il faut dire aussi que les deux premières de l’année avaient été annulées pour des raisons climatique et pathologique… ceci explique peut être cela.

Ciao à tous.
H.B.