Sortie ornitho à la lône d’Aramon

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors que des « boum-boum » de quelques irréductibles fêtards continuent d’emplir l’espace sonore au lever du jour, je m’engage sur l’étroit sentier qui mène à la lône (qui est un bras oublié du Rhône).

6h30, je me dis que je devrais avoir le temps de prospecter avant l’arrivée des premiers naturalistes en herbe (et en insectes et en oiseaux…)

La fête de la musique rend ses derniers soupirs alors que les chants flûtés des Loriots commencent à réveiller le petit peuple des feuillages.

Le « la » est donné.

Depuis mon refuge de toile je profite de faire quelques clichés du « Merle d’or » dans le mûrier qu’il affectionne car je connait trop bien sa discrétion légendaire et son aversion pour la promiscuité humaine.

Et ainsi pouvoir montrer aux intéressés la plastique impeccable du maître de la canopée à défaut de le voir « in natura ».

9h, les découvreurs arrivent.

Nous serons 16 au total à savourer le café et le Ciambellone de bienvenue de Mary.

La veille nous sommes allés prospecter du côté de Théziers car notre Basque donneur d’ordre et de programmes avait imaginé un deuxième circuit découverte à quelques kms de là.

Nous ne trouverons jamais la fameuse colonie de Guêpiers du talus du TGV et qui faisait son intérêt autrefois mais quelques insectes peu fréquents comme ces Fourmilions géants qui valaient le détour.

A vrai dire je savais que la lône, à elle seule, pouvait nourrir suffisamment de satisfactions pour y rester une journée entière.

Terrain plat, tables de pique-nique, fraîcheur roborative sous les ombrages…

Et oui ! Il faut penser à nos chères têtes chenues (comme la mienne d’ailleurs…) nous avons donc passé la journée autour de la lône, accompagnés par les Loriots, les Rolliers, les Pics (vert et épeiche), les Pinsons des arbres, les Etourneaux sansonnets, Mésanges charbonnières et a longue queues, les Gobemouches gris, Les Grimperaux des jardin, Corneilles noire, les Colverts, Les Serins cini, Huppes fasciés, les Fauvettes à têtes noire, Pigeons ramiers, Martin pêcheurs…

Depuis le jour ou nous avons, Mary et moi, représenté Gard Nature pour inaugurer le parcours de santé de la lône de l’îlot Alfred (il y a bien longtemps), je savais que, à l’instar de Beauvoisin ou encore la manade Lafon, le site resterait une valeur sûre pour quelques belles années.

Texte et Photos : Hervé