Splendeurs natur’ailes n°20 : les visiteurs de l’hiver

Coucou mes loulous, nous revoilou !

Je ne pensais pas que les événements nous conduiraient si vite à reprendre notre épistolaire relation.
Même si la terre est toujours malade de l’homme, elle continue de tourner et au milieu de la tempête jusqu’aux confins de la mélancolie automnale, il y aura toujours le chant d’un oiseau pour nous rassurer.
A la demande de certain(es) d’entre-vous, “re-con-finalement” oblige, je reprends donc le fil de notre correspondance plus tôt que je ne l’avais imaginé pour compenser toutes ces sympathiques sorties que nous avions programmées et qui n’auront pas lieu.
Oublions pour un court instant ces catastrophes climatiques qui nous déboussolent, ce virus mortifère qui avance masqué ou encore cette vague terroriste qui nous fait perdre la tête et essayons de nous évader de ce climat anxiogène pour aller vers la beauté et la douceur des choses.
Pour ma part, vous le savez maintenant, c’est en m’injectant sans modération de fortes doses d’immersions dans la nature, que j’y parviens.
Voilà ! Les olives de la magicienne endormie sont au moulin, le matériel a été remisé jusqu’à l’automne prochain, il est 4h du matin, l’orage dantesque de cette nuit s’est enfin éloigné, mes deux chiennes sont couchées à mes pieds et la vieille cafetière crachote ses dernières salves…
On peut y aller ! Où ça ?
Cette semaine, afin de ne pas rompre le fil de notre récit, je vous emmène précisément à l’endroit ou l’on s’était quittés il y a plus d’un mois, du côté du Grau du Roi.
Pourquoi ? Parce que notre oiseau bleu, qui est parti de là, vous vous en souvenez,
m’a envoyé quelques belles photos depuis ses quartiers d’hiver africains (que je ne tarderai pas à vous transmettre), parce que c’est ici que nous avons passé notre dernier jour de liberté (in)conditionnelle et que c’est là aussi que devait se dérouler notre première sortie de l’automne.
Jeudi 29 oct. : Dans la tiédeur de l’été indien, sur les carrés de pelouse jaunie, entre des promeneurs incrédules, un farfelu, à plat ventre dans l’herbe, tentait de prendre quelques clichés, depuis le ras du sol, des premiers visiteurs emplumés de l’hiver…
Faisant fi d’une certaine grippe aviaire qui pointerait déjà le bout de son bec…
Je ne sais toujours pas aujourd’hui si c’est ce genre d’exercice (qui n’est plus de mon âge) ou la partie d’olivade, qui sont à l’origine de mes cervicales douloureuses…
Plus que jamais, prenez soins de vous.
A bientôt.
H.B.
Lavandière ou hochequeue…  Elle est connue sous le nom de Bergeronnette grise.
Pigeon ramier à l’abri… sur les pelouses du littoral.
Tourterelle turque (comme c’est bizarre !) ayant un problème relationnel avec notre Pie (trop) bavarde.
Les gracieux Rougequeues noirs envoient des éclairs orangés sur les ganivelles.
Rougegorge familier, Cisticole des joncs.
Moineau domestique dans les fleurs d’onagre.
Moineau domestique et Verdier d’Europe ( mâles).
Pipit farlouse avec un casse-croûte plus accessible que le petit moucheron en vol que va gober le Pouillot véloce. (Une attitude impossible à décrypter à vitesse réelle !)
Etourneaux sansonnets.
Une Aigrette garzette entre les épis gobe un poisson de roche (étonnant !)
Le Goéland leucophée est, lui un hôte plus coutumier de la plage.