Splendeurs natur’ailes n°28 : Upupa !

Tout d’abord, merci à toutes celles et ceux (formule à la mode dans les couloirs du palais) qui répondent à mes petits récits illustrés.
Parmi les plus assidus, il y a mes amis “ch’tis” du Nord-Pas-de-Calais qui viennent d’apprendre, en ce premier jour du printemps, qu’ils ont perdu un peu plus de liberté.
En plus d’être régulièrement privés de soleil, cette nouvelle flambée de l’épidémie n’est pas faite pour leur réchauffer le moral…
C’est pour cela que je m’adresse plus particulièrement à eux aujourd’hui.
Même si chez nous un Mistral glacial semble vouloir jouer les prolongations, il chasse au moins les nuages et instaure une lumière magnifique.
Ce soleil que je leur envoie est d’une belle couleur rousse-orangée, un peu comme celle du pelage des écureuils ou encore celle de la huppe érectile de la bien-nommée Huppe fasciée,
appelée Upupa en italien (prononcez Oupoupa), mais aussi en latin.
Lorsque j’en ai marre de le perdre (le mien, de latin) à force de regarder tous ces débats politico-juridico-sanitaires animés par tous ces “premiers-de-la-classe-qui-n’ont-jamais-tort”,
plutôt que de prendre du paracétamol, je vais m’enlever la migraine dans le jardin magique.
Et là, bizarrement, elle disparaît de suite !
Le nom de cette molécule miracle s’appelle la passion… la passion pour toutes ces formes de vies fascinantes qui peuplent mon imaginaire.
Mais lorsque l’une d’entre elle devient réalité, je suis alors vacciné… pour le reste de la journée.
C’est le cas avec ce couple de Huppes fasciées que je vous ai présenté dans le dernier envoi, sorti tout droit, un jour où il était bien inspiré, de l’atelier du Créateur.
Ces derniers temps, mon voyeurisme exacerbé m’a conduit à la conclusion que la femelle ne devrait pas tarder à pondre puis à couver.
En attendant je les couve des yeux !
Ils nous ont fait cette grande joie de s’installer chez nous et, sauf incident de parcours, la magicienne pourrait bien compter dans quelques semaines, parmi ses aides-jardiniers-insectivores, sur du personnel huppé… et z’ailé… bien sûr !
Avec toute mon amitié.
H.B.
Au petit matin, la magie d’un contre-jour…
“Upupattitudes” :
cou gonflé, bec à peine entr’ouvert, le mâle lance ses “houpoupoup” de ventriloque.
bâillement
étirements
offrandes
câlins
même dans un couple “branché” il doit régner un bon équilibre (accouplement)
maintenant qu’il est parti, je peux vérifier…
retour au nichoir : attention aux squatteurs :
madame la Mésange charbonnière est priée de dégager…
et vous monsieur écureuil roux vous ne me faites pas peur…
plumage gonflé, ailes écartées pour impressionner l’intrus, la femelle se balance de gauche à droite…
L’intrus ne l’est pas pour tout le monde, que l’on ait 7 ou 100 ans…
…on les aime pour la vie.