Splendeurs natur’ailes n°34 : le voyage immobile.

Lundi 3 mai, ça ne s’invente pas, jour de la levée des barrières kilométriques, au lever du jour, les “Huppettes” se sont envolées. Et oui, déjà !
Seuls, deux poussins ont encore traînassé quelques jours dans la quiétude du vieux nichoir.
Certainement deux mâles car, c’est bien connu, les garçons rechignent souvent à quitter le foyer familial…
Hier, spectacle attendrissant, j’ai croisé leur route dans le jardin duquel elles ne sortent pas.
En six semaines, j’aurai plus appris sur cette espèce, durant la courte parabole de son enfance, que dans tous mes recueils traitant d’ornithologie.
Ce passe-temps ou cette passion (ça commence pareil), que d’aucuns jugeront puéril, m’aura fait noircir toutes les pages de mon carnet d’observations.
Peut-être qu’un jour, nous aurons l’occasion de les partager.
De mon côté, n’étais-je pas vraiment pressé, non plus, de m’éloigner du jardin magique.
J’étais plus déconfit que dé confiné… de devoir l’abandonner pour retrouver un autre monde pas spécialement réjouissant.
J’ai pensé alors que l’on va souvent chercher bien loin ce que l’on a près de nous… sans le savoir.
Mais voilà ! J’avais un rendez vous à ne pas manquer :
Celui que m’avait fixé l’Oiseau bleu pour me montrer l’album souvenir de son voyage en Afrique.
Je l’ai trouvé en pleine forme malgré ce périple insensé, et magnifique dans son nouveau plumage de noces brodé de turquoise et d’outremer.
Il m’a offert un petit échantillon de photos des splendeurs natur’ailes qu’il a prises durant son séjour d’été austral, vers la frontière qui sépare le Zimbabwe de l’Afrique du sud.
On y voit de “drôles d’oiseaux”, comme ces tisserins qui, pour séduire les femelles doivent démontrer leurs qualités de bâtisseurs, où celles de ces étranges piafs qui passent leur temps
à fouiller dans les narines, les oreilles, les trous de… bref ! partout où ils le peuvent… des gros mammifères, où encore cette impressionnante famille de Martin-pêcheurs dont les tailles vont de celle d’un Pouillot à celle d’une Corneille, ou bien ces petits diamants bruts qui passent leur temps à butiner des fleurs, mais aussi cette étrange torpille qui empale les poissons, et puis cette plus grande femelle du monde amoureuse d’un ranger et puis et puis… toutes ces formes de vies qui nous rappellent combien la nature est encore, là-bas, généreuse et fascinante.
Il a rajouté : “tu diras à tes amis que j’ai encore pleins d’autres clichés sur les oiseaux, les mammifères, y compris ceux à deux pattes, les insectes, les plantes etc… si toutefois ça les intéresse”.
Et de conclure avec cette drôle de phrase : “Le voyage c’est comme l’amour, c’est une belle tentative pour transformer le rêve en réalité et il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’aux antipodes pour cela…” et de rajouter cet étrange oxymore : “on peut voyager immobile…”
Je ne sais pas pourquoi il m’a dit ça.
A bientôt.
Texte et photos: Hervé Bertozzi
Derniers nourrissage au nid. Maman ne peux plus s’accrocher. Je lui bouche l’entrée du nid mais pas celle de ma bouche vorace. Elle est obligée de me ravitailler en volant sur place…
J’y vais ou j’y vais pas ?  ça y est je vole !
 
Maintenant j’essaie de faire comme papa mais je fais pas encore la différence entre une pétale et une larve..
Salut, je suis de retour, j’ai laissé mes cousins là-bas…
Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour plaire aux filles… (Les Tisserins)
Mutualité chez les animaux: curage contre nourrissage… (Les Pique-bœufs)
 
Eh oui, on est tous de la famille Martin…
Mon plumage est une vraie palette chromatique ! ( Les Souïmangas)
Bientôt le poisson ne rentre plus dans le cadre… (Anhinga)
T’as d’beaux yeux tu sais…