Zone de travail : étude des petites zones humides
Nous utiliserons cette page pour organiser la brochure qui comportera :
- une présentation du projet, objectifs et marche à suivre (protocole),
- une présentation des espèces recherchées, avec critères de détermination et illustrations judicieuses,
- une fiche de description du site choisi,
- une fiche de relevé des espèces.
Présentation du projet :
Objectifs :
Naturaliste : amélioration des connaissances sur la répartition de quelques espèces de faune et de flore associées aux petites zones humides dans le département du Gard.
Associatif : formation des participants à la reconnaissances des espèces visées, réflexion sur l’évolution des petites zones humides , leur intérêt, leur préservation.
Citoyen : partager et diffuser une information issue de la participation des bénévoles pour une meilleure prise en compte des petites zones humides dans les projets de société (aménagement et gestion du territoire).
Marche à suivre :
Elle doit permettre d’apporter des éléments de réponse aux questions initiales qui sont :
– quelles espèces se développent dans «ma» petite zone humide ?
– quelle est la répartition de ces espèces à l’échelle d’un département (le Gard) ?
– quel est l’état «écologique» de ma petite zone humide ?
– quelle est son évolution, et en corollaire, doit-on (peut-on…) envisager une intervention et laquelle (aménagement, gestion) ?
Côté pratique, nous ajouterons :
– une méthodologie simple, permettant à chacun de participer (même un néophyte) et qui ne soit pas trop gourmande en temps,
– une méthodologie facile à mettre en oeuvre partout,
le tout étant de favoriser la participation d’un grand nombre de personnes.
Le plus : fidéliser les participants de façon à ce qu’ils réalisent un «suivi» de leur site d’observation sur plusieurs années.
La recette :
1 – choisir, dans son environnement proche, une petite zone humide (mare, ruisseau, roubine, fossé, petite rivière…), facile d’accès (demander l’autorisation en terrain privé), et ne présentant pas de danger pour l’observation. Préconisation : une zone d’étude ne dépassant pas 20 mètres de long ou de diamètre.
2 – faire une photo pour montrer à quoi ressemble votre site. On peut prendre plusieurs clichés…
3 – décrire votre site à l’aide de la fiche spécifique proposée dans ce document.
4 – procéder à l’inventaire des plantes et animaux, en vous asseyant tranquillement en bordure de l’eau, et en regardant bien ce qui se passe durant 10 à 20 minutes. On peut aussi se déplacer en marchant doucement. Les pages qui suivent vous proposent d’identifier un certain nombre d’espèces, pour lesquelles vous préciserez la présence dans la fiche de relevé. Si vos connaissances le permettent, vous pouvez compléter cet inventaire avec les autres espèces rencontrées. Astuce : on peut aussi photographier plantes et animaux puis demander de l’aide aux autres participants.
5 – saisir ses observations sur Internet OU envoyer la fiche de relevé aux animateurs de l’enquête qui se chargeront de la besogne.
6 – réitérer 2 fois la manip’ : le premier passage étant réalisé en avril, le second en juin et le troisième en août (plutôt dans la seconde quinzaine).
7 – venir goûter votre réalisation, trois fois par an, lors d’une rencontre organisée par les animateurs, qui est l’occasion de : découvrir un site, découvrir les autres participants (tout en conservant une tenue correcte), découvrir de nouvelles bêtes et plantes, déguster quelques recettes culinaires que chaque participant aura eu soin de concocter (thé à la menthe, gâteau au chocolat, cuisses de grenouil… (nous définirons quelques bornes à ne pas dépasser, pour les esprits comme pour les estomacs – NDLR).
Résumé : passer trois fois 20 minutes dans l’année sur un site qui nous plaît, noter les choses et faire deux-trois photos. S’engager moralement à répéter cela plusieurs années si possible.
Vous voyez : vous pourrez même, si le coeur vous en dit et que votre disponibilité le permet et votre enthousiasme vous l’indique, visiter plusieurs sites chaque année !
Présentation des espèces :
Les plantes :
Quelques plantes que l’on recherche particulièrement…
Des fleurs jaunes :
Iris pseudacorus
Pulicaria dysenterica
Ranunculus acris
Des fleurs roses :
Epilobium
Butomus umbellatum
Des fleurs blanches :
Leucojum aestivalis
Apium nodiflorum
Spiranthes aestivalis
Des fleurs bleues ou violettes :
Veronica
Alisma
Des fleurs brunes ou noires :
Scirpus holoschoenus
Typha latifolia ou autres sp.
Aristoloches
Des herbes et des mousses :
Sphagnum
Phalaris arundinacea
Phragmites australis
Les animaux :
- libellules
- amphibiens
Les amphibiens sont des vertébrés dont les espèces présentes sur notre territoire ont toutes un mode de développement passant d’un stade larvaire au stade adulte par une métamorphose. L’identification de ces espèces, peut ainsi se faire à différents stades du développement : œufs (exceptée la Salamandre), larves, adultes.
Les amphibiens, dans l’hémisphère nord, se divisent en 2 groupes (ordres) : les anoures (grenouilles et crapauds) et les urodèles (tritons et salamandres). Les anoures utilisent un mode de communication sonore au moment de la reproduction, ce qui permet également d’identifier certaines espèces à l’écoute de ces vocalises (certaines espèces se reconnaissent assez facilement avec un peu d’entraînement, d’autres resteront l’affaire de spécialistes…).
Les amphibiens utilisent le milieu aquatique comme site de reproduction et le milieu terrestre comme zone d’alimentation et de refuge hivernal. Les caractéristiques de ces habitats sont propres à chaque espèce ou des groupes d’espèces. La végétation, le caractère temporaire de la présence d’eau sur les sites de pontes, la topographie du site, la nature du substrat (fond de la pièce d’eau), l’altitude, etc., sont autant de facteurs qui influencent la présence de certaines espèces. Pour chacune des espèces présentées, vous trouverez un dessin représentant les grands types de milieux fréquentés, l’altitude, la période de reproduction (phase aquatique), ….
Présentation des dessins :
L’identification des espèces par la ponte (œufs) n’est pas toujours évidente pour le néophyte (voir liens sur ouvrages et sites internet pour aller plus loin). Toutefois, la forme de la ponte donne une indication intéressante :
Œufs groupés en amas gélatineux plus ou moins sphériques : grenouilles
Œufs groupés dans un amas gélatineux en forme de cordons (< à 1 m de longueur): crapauds (Pélodyte ponctué, Pélobates)
Œufs groupés dans un amas gélatineux en forme de cordons (> à 1 m de longueur): crapauds (Crapaud commun, Crapaud calamite)
Œufs dissociés ou en amas mais pas agglutiné dans une masse gélatineuse : tritons
L’identification des larves n’est pas non plus aisée pour l’ensemble des espèces. Si la plupart des larves d’anoures (têtards) est plutôt affaire de spécialistes, chez les urodèles il assez facile d’identifier la larve de Salamandre de celles des autres tritons (voir fiche).
Enfin en ce qui concerne les chants des amphibiens nous vous proposons de vous rendre sur le site internet x afin d’écouter les chants caractéristiques des différentes espèces. Attention, pour le débutant, associer l’écoute du chant et l’observation visuelle de l’espèce est conseillé avant de lui attribuer un nom !
Fiches espèces
Remarque : la coloration des amphibiens est assez variable pour un grand nombre des espèces présentées entre les individus d’une même espèce. Les caractères ci-dessous utilisés pour l’identification ne sont pas exhaustifs. Dans le cas de certains individus, ces caractères ne suffiront pas pour une détermination sûre, alors n’hésitez surtout pas à faire usage de l’appareil photo : l’aspect général de l’individu, l’oeil, le museau de profil et de dessus, les flancs, le ventre, les doigts et palmures des pattes et la gorge chez les urodèles
LES URODELES
L’ensemble des urodèles possède une longue queue. Ces espèces ne sautent pas et se déplacent lentement sur le sol.
Leurs larves présentent des branchies externes (petits plumeaux bruns à rougeâtres) en arrière de la tête au niveau des membres antérieurs.
La Salamandre tachetée :
Taille : > 10 cm.
Face dorsale : peau lisse
Tête plus large que longue
Doigts et orteils sans palmure
La larve de la Salamandre tachetée se distingue des larves de tritons par la présence de petites tâches jaunâtres à l’aisselle des pattes.
Ponte : cas particulier de la Salamandre, elle est ovovivipare, c’est à dire que l’incubation des œufs à lieu à l’intérieur du corps de la femelle.
Le Triton palmé
Taille : entre 5 et 10 cm
Face dorsale : peau lisse (phase aquatique) mais granuleuse en phase terrestre
L’extrémité de la queue se termine par un petit filament (décrochement)
Au moment de la reproduction, le mâle possède une légère crête sur le dos
Gorge généralement claire (couleur chair)
La larve : diffère de la Salamandre par l’absence de petites tâches jaunes aux pattes – difficile à déterminer
Le Triton crêté
Taille : entre 11 et 15 cm
Face dorsale : peau granuleuse
blanchâtres sur les flancs
Au moment de la reproduction, le mâle possède une importante crête bien dentelée
Ventre jaune vif ponctué de noir
Gorge noirâtre
La larve : idem Triton palmé – difficile à déterminer
Le Triton marbré
Taille : entre 11 et 15 cm
Face dorsale : peau granuleuse
Coloration de fond noire avec des marbrures vertes, brunâtres ou jaunâtres
Au moment de la reproduction, le mâle possède une crête au bord plus moins rectiligne
Ventre gris-noir avec des petits grains blancs
Gorge : comme le ventre
La larve : idem – difficile à déterminer
LES ANOURES
L’Alyte accoucheur
Taille : < 5cm
Peau granuleuse de couleur brun-gris parsemée de petites pustules grisâtres ou tachetée de sombre
Ventre de couleur grisâtre
Le mâle porte les œufs sur son dos durant l’incubation
Chant : rappelle le chant du Petit-duc scops
Le Pélodyte ponctué
Taille : < 5cm
Peau de couleur verdâtre à brun clair ou grisâtre parsemée de verrues de couleur verdâtre
Ventre blanc à jaunâtre uniforme ou tacheté
Chant : chant court rappelant 2 boules de pétanques qui rebondissent l’une contre l’autre
Le Pélobate cultripède
Taille : entre 5 et 10cm
Museau très arrondi et très gros yeux
Peau assez lisse de couleur jaune-verdâtre à brunâtre avec des tâches brunes
Ventre blanc crème uniforme
A noter une petite excroissance orangée sur le dessus de l’avant bras chez le mâle reproducteur
Le Crapaud commun
Taille : 5 à 9 cm pour le mâle et 8 à 15 cm pour la femelle
Peau est généralement de couleur gris jaunâtre voire brun-noir, pustuleuse
Ventre blanc à jaunâtre uniforme ou tacheté et rugueux
L’iris de l’œil est de couleur rouge-orangée (caractéristique de cette espèce)
Le Crapaud calamite
Taille : 4 à 7 cm pour le mâle et 5 à 10 cm pour la femelle
Peau est généralement de couleur verdâtre, brunâtre ou grisâtre tachetée de vert kaki et parsemée pustules brunes parfois orangées à rouges
Une ligne jaune dorsale très souvent visible
Ventre blanc jaunâtre à gris plus ou moins tacheté de brun et rugueux
La Rainette méridionale
Taille : < 6 cm
Peau lisse très souvent vert pomme
Ventre blanc à jaunâtre uniforme
Bande brune finement bordée de clair part de la narine jusqu’à la patte antérieure
Sac vocal formé d’une seule poche et très proéminent chez le mâle
La Grenouille verte
Les Grenouille agile et rousse ?
- Ecrevisses
- Papillons :
Sylvaine
Point de Hongrie
Azuré du trèfle
Diane
- Orthoptères :
Ruspolia nitidula
Paracinema tricolor
Stetophyma grossum